EXORCISMES ET POSSESSIONS

EXORCISMES ET POSSESSIONS

L’ÉGLISE, LA SCIENCE ET L’EXORCISME

 

L’église, la science et l’exorcisme

Publié le par Daniel Hubinon

 

L’église, la science et l’exorcisme

Bien avant l’avènement de la chrétienté les civilisations mentionnent la possession et les moyens de la conjurer.

Définitions

Démon: Entité surnaturelle susceptible d’influencer le comportement d’un être humain (parfois un animal) et d’intervenir sur son environnement.

Possession: Etat d’un personne sous la domination d’une puissance occulte.

Exorcisme: Rituel "magique" ou religieux mis en oeuvre pour exhorter une entité, néfaste, à quitter le corps ou l’endroit ou elle exerce son influence.

Magie: Pratique ayant pour but de solliciter une force naturelle, ou occulte, dans le but de susciter le bien, ou le mal, ou de mettre fin à une influence dont on est l’objet.

La magie blanche vise à l’acquisition de la connaissance pour améliorer une situation, la noire servant principalement à invoquer une force pour nuire au corps, à l’esprit, aux biens et à la réputation d’autrui.

Possession :

Selon l’église; état d’une personne "possédée" par un démon, le seul remède étant l’exorcisme.

Pour la psychiatrie; délire d’une personne qui se croit "dirigée" par des forces surnaturelles.

Grimoires: ouvrages, souvent rédigé dans un langage hermétique, ils précisent les règles pour l’exécution d’un rituel par la description des entités surnaturelles et les moyens à utiliser pour les invoquer.

Les plus anciens datent d’entre 1250 et 1750, Il est vraisemblable que des archives comme celles du Vatican (fortes de plus de 500000 volumes) en conservent précieusement des exemplaires rares à l’abri de toute possibilité de consultation.

 

Un peu d’histoire

Dès l’âge de la pierre l’homme s’est retrouvé confronté à des comportements, hors normes, touchant un individu proche, ou membre du clan, la cause de l’altération mentale a été rapidement présumée être localisé dans la tête, ou se trouvent les sens comme l’ouïe, la parole, l’odorat et la vue.

La connaissance était alors l’apanage du savant (le chaman, le chef, le prêtre) on va donc tout naturellement faire appel à lui quand un congénère présente un comportement inadapté aux règles vitales à la vie du clan.

Les chamans utilisaient des méthodes traditionnelles: décoctions à base de plantes, gestes magiques, etc.

Ils seront les premiers à oser la trépanation pour permettre au mal de sortir de la tête du malade.

Dans des ossuaires on trouve des crânes avec la callosité caractéristique de la reconstruction naturelle de l’os, ce qui permet d’affirmer que les "opérés" ont survécus à l’intervention … quand à savoir dans quel état mental?

 

Jusqu’au moyen-âge, aux premiers progrès de la médecine, l’anormalité mentale reste impossible à cerner, comme en atteste l’absence d’écrits décrivant le symptôme et le traitement préconisé, le hors normes (comme l’épileptique) est pris en charge par l’église avec la suspicion de possession démoniaque.

Comme la médecine ne peut rien faire les prêtres vont improviser des pratiques dont nous ne savons pas grand chose vu l’absence d’écrits de référence.

Le premier traité d’exorcisme, digne de ce nom, sera rédigé en 1614 à la demande du pape Paul V, … il restera d’application jusqu’en 1999, quand un rituel "actualisé" sera rédigé à la demande de Jean-Paul II.

En matière de traditionalisme et de conservatisme … on fait difficilement mieux …

Pourrions nous imaginer un chirurgien pratiquant une amputation en se référant aux seules planches anatomiques d’ André Vésale?

L’exorcisme, de nos jours

C’est avec l’essor de la chrétienté que les comportements hors normalité vont donner naissance au concept de possession et par conséquent aux rituels d’ expulsion et de libération.

Depuis 1999 l’église reconnait la maladie mentale comme une alternative plausible à la possession. Elle admet que des comportements inhabituels et troubles temporaires de la personnalité peuvent relever de l’épilepsie, de la schizophrénie et autres schémas cliniques connus avec précision suite aux études des cinquantaine dernières d’années.

Médecins, psychiatres, considèrent que le diagnostique de la possession démoniaque relève de l'ignorance de la superstition, les symptômes invoqués, étant sujet à quantité d'interprétation physiologique ou psychiatrique.

L'épilepsie, l'hystérie et les maladies de la personnalité sont susceptible de se manifester par des symptômes proches de ceux de la possession, au sens religieux du terme.

http://paranormal-investigations.over-blog.com/categorie-11631234.html

Depuis Jean Paul II l’église se réfère à une codification précise avant d’autoriser le rituel, on note néanmoins qu’en France 120 prêtres en assurent le ministère et interviennent une dizaine de fois par an, sans qu’il soit possible d’en connaitre les résultats, les rapports restent particulièrement confidentiels.

Les éléments qui peuvent conduire au rituel

L’Église doit établir si les manifestations se produisent dans le contexte d'une aversion caractérisée pour la religion pour lancer la procédure.

Un prêtre exorciste ne peut intervenir qu’avec l’autorisation de son évêque qui aura au préalable examiné le bien fondé de la demande et le dossier médical du sujet.

Au préalable il faut que toutes les voies scientifiques, médecine clinique, psychiatrie … se déclarent être dans l’impossibilité d’expliquer les symptômes constatés.

Ensuite le sujet doit présenter des caractéristiques spécifiques :

S’exprimer dans une langue inconnue, ou dans une qu’il n’a jamais apprise;

Manifester une répulsion violente envers les objets ou symboles religieux, hurlements, vocifération, blasphème;

Développer une force surhumaine, des facultés de lévitation, présenter des modifications physiques passagères spectaculaires;

S’exprimer en alternance avec plusieurs voix différentes;

Son entourage constate des phénomènes de télékinésie des variations brutales de température, des courants d’air dans les locaux fermés, des bruits inexplicables venant de nulle part.

Le grand exorcisme (à distinguer du petit qui est le baptême) n’est pratiqué que dans ces cas particuliers, à la demande de l’entourage du malade, rarement par lui-même.

Comment se déroule le rituel?

Le prêtre aura accès au dossier médical, procèdera si possible à un entretien avec le malade et les membres de sa famille, pour préciser la fréquence, durée et ampleur des crises.

Appelé lors d’une crise, ou à toute manifestation la précédent il procèdera aux différentes phases du rituel prescrit:

Appel et irritation de l’entité possédante pour l’amener à se manifester en s’identifiant et précisant sa position hiérarchique, une entité supérieure sera traitée différemment d’un entité de rang moins élevé;

Exhorter, par des prières, paroles et gestes, l’entité a quitter le corps … le prêtre disposerait d’une procédure

lui permettant de prendre le pouvoir sur l’esprit en s’adressant à lui par son nom;

Après avoir libération l’exorciste utilisera une formule finale pour empêcher l’esprit de revenir, en principe, à jamais.

N.B. Depuis 1978 l’église accepte la présence d’un médecin, au coté de l’exorciste pendant le rituel, sans doute pour éviter d’être accusée de cacher, et de garder sous sa seule autorité, des faits inexplicables par la science.

"La durée du rituel est fonction de la force de l’entité, de celle du prêtre et de la résistance physique et mentale du sujet".

Dans certains cas plusieurs séances étalées sur des périodes plus ou moins longues, sont nécessaires pour atteindre une libération définitive.

Conclusion:

Pour l’église la possession démoniaque existe bien que rarement constatée.

Un malade atteint de schizophrénie peut, en effet, manifester des signes apparentés à la possession.

Dans ce type de cas l’exorcisme pourrait provoquer des dommages psychologiques irréversibles.

Le rituel est spectaculaire, parfois d’une extrême violence dans les confrontations entre les protagonistes, l’engagement physique et mental est total, on mentionne des prêtres décédés après des séances particulièrement éprouvantes.

La possession, au sens démoniaque, laisse encore beaucoup des questions sans réponses, quoi qu’il en soit on ne peut nier l’existence de guérisons considérées comme inexplicables par l’église et la science.

Un exorciste s’explique (sous anonymat):

"Satan existe, c’est une certitude qui nous confirme l’existence de Dieu, mais ou serait l’intérêt, pour les démons, de prendre possession du corps d’un humain?

D’autant plus qu’ils semblent généralement choisir de personnes faibles, influençables, issus de milieux défavorisés, … Comme certain je suis enclin à attribuer les guérissons (spontanées ou après un rituel) à l’autosuggestion, inconsciente, que peut engendrer une foi profonde, surtout chez des sujets faibles dans des conditions de détresse profonde".

 

L’église, la science et l’exorcisme
L’église, la science et l’exorcisme
 
 
source: http://blog-des-auteurs-libres.over-blog.com


16/05/2017
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