EXORCISMES ET POSSESSIONS

EXORCISMES ET POSSESSIONS

Témoignages : Arrachée aux démons (Doreen Irvine) extraits du livre.

 

 

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Nombre de pages : 9

Extraits du livre

 

 

SATANISME - Arrachée aux démons (Doreen Irvine) Ed. L'Eau Vive

 

 

[L'histoire de Doreen commence de façon tristement banale: un père adultère, violent et indifférent qui rentre ivre le soir; une mère déchirée qui abandonne finalement ses enfants. Et voilà une vulnérable adolescente livrée au monde. Ce coeur brisé et privé d'amour doit faire face à la vie de banlieue, sans instruction, ni éducation, ni aucune forme de repère. Guettée par le Mal, elle s'enfonce dans une perversion inouïe: prostitution, drogue, puis magie, satanisme et sorcellerie... Le Mal devient son mode de vie.]

 

"Deux filles se tenaient dans la demi-obscurité de la boîte de strip et chuchotaient... Bien qu'il ne m'était pas possible d'entendre tout ce qu'elles disaient, je compris qu'il était question du temple des adorateurs de Satan ...

Quelques jours plus tard:

- Voulez-vous vous joindre à nous ?

- Je ne sais pas. Je suis un peu effrayée par tout ce que j'ai vu.

 Il sourit.

Il n'y a aucune raison d'avoir peur...

C'était une forte personnalité et il n'eut aucune peine à me persuader de devenir une adepte. Il m'enseigna que ce qui est considéré comme mal par la plupart des gens n'est pas mauvais, mais au contraire juste et bon".

[...]

Je fus reine des sorcières noires pendant toute une année... Il est probable que mon plus grand pouvoir consistait à tromper habilement les nombreux amis que je rencontrais.... Je réussissais à me tirer d'affaire avec les plus gros mensonges. Personne ne songeait à les mettre en doute... Ce furent des années troublées pour moi. J'avais une frayeur croissante, celle de vieillir et de mourir. Des questions se posaient à mon esprit.

L'enfer était-il vraiment ce lieu de délice auquel on m'avait fait croire ?

Et si c'était l'inverse ?

Comme les doutes persistaient, je décidai d'essayer de rompre avec la magie et le satanisme. Bien sûr, il me faudrait être prudente et m'éloigner petit à petit afin que personne ne s'en aperçut, car on ne peut pas abandonner la sorcellerie... Quand j'étais en groupe, en plein rituel, j'étais portée à croire que ce que je faisais était bien. Ensuite, la peur et l'incertitude me saisissaient. Dans cette confusion, je me sentais traquée dans un long tunnel sombre. Je ne voyais pas la moindre lueur.

 

En ce temps de doute et de désarroi, je décidai de visiter quelques églises chrétiennes, seulement pour savoir si elles avaient une réponse à m'apporter... La crainte que l'on me découvrît me hantait. Je regardais constamment par-dessus mon épaule pour m'assurer qu'on ne me suivait pas.

 

A quoi bon ? Pensais-je. J'ai vendu mon âme à Satan et signé le contrat avec mon propre sang... Pourtant ma perplexité persistait. Mais mon existence s'écoulait d'une manière toujours aussi sordide... J'avais renoncé à l'idée d'en sortir. Il était inutile d'en sortir.

[...]

Il n'y avait pas d'issue.

 

Comme la lutte ne s'apaisait pas, je me persuadai qu'il était préférable de ne plus aller à l'église. Peut-être, en effet, étais-je folle et n'y avait-il aucun secours à attendre, ni des chrétiens, ni de personne. J'étais sur le point de renoncer. La Bible dit "Cherchez et vous trouverez. Frappez et l'on vous ouvrira."

Dans mon abattement retentirent à mes oreilles, plus clairement que jamais, ces mots :

"Jésus t'aime, Jésus t'aime."

Il faut que je sois libérée ! Je veux vivre pour Jésus, s'Il m'aime tant.

 

Il me parlait. Dans les ténèbres, la confusion, l'Esprit Saint se frayait un passage, m'encourageant à chercher, à chercher encore, jusqu'à ce que je trouve.

Un dimanche matin, je décidai une nouvelle tentative et résolus de me rendre dans une église pour prier. Au moment où je franchis le seuil, les puissances diaboliques me maîtrisèrent. Quand je revins à moi, je vis, avec horreur, les débris des coupes de communion, le vin répandu et les expressions effarées des hommes qui m'entouraient. Je me sauvai en pleurant, courant comme si tous les démons de l'enfer étaient sur mes talons. J'étais désespérée.

 

Il vaut mieux en finir, il vaut mieux mourir, mourir, MOURIR ! me soufflait Lucifer. Sa voix railleuse me poursuivait dans ma course. Comme un animal pourchassé, j'atteignis un petit pont. Je sautai par-dessus le parapet et j'allais me jeter à l'eau quand un homme m'attrapa et me tira.

Qu'est-ce que vous faites, idiote ?" Je m'arrachai à lui et me remis à courir, ne sachant que faire. A l'aveuglette, j'entrai dans une cabine téléphonique, en sanglots et toute tremblante. Lorsque je fus un peu calmée, j'aperçus au mur le nom et le numéro de téléphone du pasteur Stanley Jebb. Je le lus une seconde fois. Avant même d'avoir réfléchi, j'étais en train de lui parler. Je ne sais ce que je lui dis, car j'étais dans un état épouvantable.

Venez à l'église, me répondit-il. Il me donna le nom et l'adresse. Sa voix était chaude et pleine de bonté... Le ministère d'exorcisme est puissant... Ma vie avait été une porte ouverte à la possession démoniaque...

 

[...]

 

CHAPITRE XVI - Le doigt de Dieu

 

Le pasteur Arthur Neil arriva le lendemain après midi, accompagné de M. Jebb. Je les vis franchir le portail de la cour et s'avancer vers la porte. Soudain, une voix s'adressa à moi :

N'ouvre pas ! N'aie rien à faire avec eux. Quoique effrayée, je compris que les puissances démoniaques l'étaient plus que moi.

 

Je savais que M. Neil était l'homme qui pouvait m'aider. Aussi, malgré ma peur, ouvris-je la porte aux deux visiteurs.

Je ne connaissais pas M. Neil. Cependant, je sentis instinctivement qu'il était un homme de Dieu pur et saint. En sa présence, je me sentais aussi noire que la nuit et aussi vile que le diable lui-même.

Immédiatement, il fit de son mieux pour me mettre à l'aise. Il était bon et très doux, ses yeux brillaient d'affection. Je dus détourner mes regards ; quelque chose au-dedans de moi se rebellait contre lui, mais cela ne provenait pas de moi.

 

- Les voix que vous entendez ont-elles des noms ?

- Non!

- S'agit-il d'esprits impurs ?

 

A l'instant même, je fus consciente de la présence de mauvais esprits en moi. Ils possédaient tout mon corps. L'esprit démoniaque se fit de nouveau entendre, mais seulement de moi.

Ne lui dis rien ! Absolument rien.

 

Je connaissais les démons. Ne les avais-je pas appelés très souvent à mon aide dans les rites que j'opérais comme sorcière et sataniste ? Pour la première fois, je sus que ces démons étaient en moi, et non pas au-dehors. Ce fut une foudroyante révélation.

Mais je ne parlais de rien, ni de magie, ni de satanisme, ni de rien d'autre. Ce n'était pas nécessaire, car M. Neil savait que j'étais possédée, même s'il ignorait tout de ma vie. Il pointa son doigt vers moi, non vers ma personne, mais vers les démons en moi. Dans un langage étrange que les démons comprenaient, il leur ordonna au nom de Jésus de sortir de moi. J'étais assise sur ma chaise, terrifiée. Les démons l'étaient encore plus.

 

M. Neil posa les mains sur ma tête, comme Denis Clark l'avait fait la veille. Je n'essayai pas de l'attaquer. J'étais pleinement consciente de ce qui se passait, je savais sans l'ombre d'un doute que le royaume des ténèbres au-dedans de moi était vraiment ébranlé.

Plus tard, M. Neil m'expliqua qu'il avait employé le langage d'autorité que le Seigneur lui avait donné pour traiter avec les démons.

 

Les deux pasteurs s'en allèrent au bout d'une heure. Je me sentais beaucoup plus libre. J'avais la conviction que tout irait bien. Mais M. Neil savait qu'il venait d'entreprendre à mon égard un long et profond ministère, et que ce n'était que le commencement. Il avait raison !

Si je me sentis mieux après ma première rencontre avec cet homme de Dieu, cela ne dura pas longtemps. Je passai une nuit horrible.

Aux petites heures du matin, je me réveillai en proie à la plus affreuse angoisse. J'étais entourée de puissances diaboliques. J'entendais leurs voix, mais cette fois, elles firent connaître leurs noms. On aurait dit qu'on me mettait en pièces avec un couteau.

Me roulant d'un côté à l'autre, en proie aux tourments, j'entendis :

N'aie rien à faire avec Neil. Je suis Doute et Incrédulité. Je ne te quitterai pas.

Ensuite, beaucoup d'autres voix crièrent ensemble

- Moi non plus

- Moi non plus

- Moi non plus

 

Cela retentissait comme un choeur, toujours plus fort. Je transpirais, mes draps étaient trempés de sueur et mon corps déchiré par les démons.

J'entendis encore une voix:

 

- Je suis Luxure ! Je suis un esprit impur. Je ne partirai pas. Il y a des années que je suis ici.

- Je suis Mensonge ! disait une autre. Je ne partirai pas non plus.

- Je suis Magie noire ! s'exclama un démon, très puissant.

- Je suis Orgueil, dit un autre. Je ne partirai pas.

- Moi non plus

- Moi non plus

- Moi non plus

 

Ils parlaient les uns après les autres. Je crus que je devenais folle. Je ne l'étais pas, mais, si ces démons n'étaient pas chassés, je le deviendrais.

Je me demandais où se trouvait Jésus, où était la lumière. Mes yeux ne percevaient aucun rayon. Les ténèbres de l'enfer semblaient descendre sur moi.

Lorsque je me levai, j'entendis une voix.

- Téléphone au pasteur de l'Eglise baptiste. Dis-lui de ne pas venir.

 

J'attendais le pasteur Jebb, qui devait prendre de mes nouvelles. Je téléphonai comme la voix me l'avait dit. Ce fut sa femme qui répondit. Il était déjà en route.

J'attendis, fumant une cigarette après l'autre. Mon agitation intérieure m'empêchait de m'asseoir. A onze heures, on frappa à la porte. C'était le pasteur. Il fut aussi aimable que d'habitude.

- Ne désespérez pas ! me dit-il. Je vais prendre tout de suite contact avec M. Neil.

 

J'avais peur. En fait, ce n'était pas moi, c'était les démons qui étaient effrayés.

M. Jebb m'expliqua que je ne pourrais pas voir M. Neil immédiatement parce qu'il n'habitait pas Bristol.

Je vous ferai savoir quand il pourra venir. En attendant, ne vous tourmentez pas. Je prierai pour vous.

 

Quelques jours passèrent avant que M. Neil ne revînt. Il était très occupé, son ministère de pasteur prenait tout son temps. Ces jours d'attente me parurent longs comme des années. Je visitai les antres du passé - les cafés, les cinémas, les assemblées de sorcières - mais je comprenais clairement que c'était les démons qui m'y poussaient. Ils me dirigeaient sans cesse.

En même temps, je me rendais dans divers lieux de culte. J'allais même à une rencontre spirite et, au beau milieu, je m'échappais en courant.

Je buvais et fumais plus que jamais. Parfois, je ne me souvenais de rien de ce que j'avais fait, ni où j'étais allée au cours de mes vagabondages. J'étais contrainte d'errer dans des rues sombres, les plus sombres possible, et de porter des vêtements noirs.

 

Dans les courts moments où je revenais à mon état normal, je soupirais de tout mon coeur après une vie de pureté, de liberté, où j'aimerais et servirais Jésus, et lui seul.

J'étais comme une personnalité divisée : d'une part, une sorcière, une prostituée, une droguée ; d'autre part, une femme qui désirait changer complètement, être heureuse et joyeuse. Je savais que je n'étais ni malade, ni folle. J'étais possédée par de mauvais esprits, à qui j'obéissais presque constamment.

Un vendredi matin, on me fit savoir que M. Neil me verrait dans la soirée. Ma conseillère de la campagne d'évangélisation et son mari me conduiraient en voiture à l'Eglise baptiste de Queen's Road, celle de M. Jebb.

A ces nouvelles, tout le mal en moi trembla. J'étais littéralement secouée de la tête aux pieds. Les démons commandaient :

- Ne va pas voir Neil ! C'est un saint, il est trop saint pour nous. Eloigne-toi, ne va pas à l'église.

 

Mille voix scandaient comme des marteaux, avec un bruit de tonnerre, le même message.

Ce jour d'agitation se traîna jusqu'au soir. Dès que je vis M. Neil, j'eus de nouveau la conviction, encore renforcée, qu'il était un saint et pur homme de Dieu. J'étais épuisée. J'aurais voulu m'échapper, mais ne le pouvais pas.

Il sourit et me mit instantanément à l'aise. Cependant, au bout de peu de temps, je ne pus supporter son regard, ses yeux me transperçaient jusqu'au fond de l'âme. Je sentais son calme et son pouvoir. Tout cela était troublant.

- Cet homme en sait plus sur mon compte que je ne pourrais lui en révéler.

 

Il savait pertinemment ce qui n'allait pas. Il me demanda de lui répéter les noms que j'avais entendus. Je fis de mon mieux pour tout lui dire. Alors que je parlais, mes pensées m'étaient comme enlevées. J'étais retenue par les démons. M. Neil le comprit parfaitement.

Puis il parla dans l'autre langue, en pointant son doigt d'un geste plein d'autorité. Je ne me souviens pas de la suite, car les démons s'emparèrent de moi. Ce ne fut que plus tard, quand je fus libérée de tous les esprits, que M. Neil me raconta exactement ce qui s'était passé ce soir-là. Voici ce qu'il me dit :

A la suite d'un interrogatoire serré, six démons se révélèrent. Ils s'exprimèrent par mes lèvres selon leur nature individuelle.

Le chef était le démon Doute et Incrédulité, extrêmement obstiné et violent. Deux chrétiens durent me tenir fermement tandis que M. Neil le chassait. Il pointa son doigt (voir Luc 11 : 20) et cita : Si c'est par le doigt de Dieu que je chasse les démons, le royaume de Dieu est donc venu pour Doreen. Il ordonna au démon, au nom de Jésus, en anglais et dans la langue que le Seigneur lui avait donnée pour l'exorcisme, de me quitter et d'aller dans la géhenne.

 

Le terrible combat qui suivit peut se décrire par Ephésiens 6 :12 : Car nous n'avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes. Lutter, c'est le mot qui convient. Le démon ne voulait pas quitter mon corps, et surtout pas disparaître dans la géhenne avant le temps, mais finalement il s'en alla en jetant un grand cri. En sortant, il me déchira.

 

L'exorcisme se prolongea pendant trois ou quatre heures, pendant lesquelles le démon Tromperie et les esprits impurs Luxure, Mensonge, Orgueil et Sorcellerie furent envoyés à leur tour dans la géhenne.

Le démon Sorcellerie était très agité et bizarre, il s'exprimait par des plaintes prolongées et chantonnait sur un ton charmeur :

- Connaissez-vous la magicienne d'Endor ?

- Il a essayé de m'envoûter, me dit M. Neil, mais je lui ai résisté avec l'autorité du nom de Jésus-Christ, et il a aussi été jeté dans la géhenne.

 

L'esprit de magie gémissait :

- Non, pas là ! pas là ! Je dois avoir le corps de la jeune femme. Je ne veux pas le quitter. J'ai besoin d'un corps. Pas là-bas ! Non, pas dans la géhenne !

- Tu n'auras pas son corps, ni aucun autre, lui répondit M. Neil. Je t'ordonne, au nom de Jésus-Christ, de le quitter et d'aller maintenant dans la géhenne.

Il le fit, en poussant de terribles cris et gémissements et en disant :

- Oui, oui, je m'en vais.

M. Neil me dit que je tombais à terre comme morte.

 

Quand je repris connaissance, je ne savais rien de ce qui s'était passé. Je n'étais consciente que d'une chose : j'étais libre de ces démons. Ils avaient été chassés pour toujours.

Je priais et remerciais le Seigneur Jésus de sa délivrance.

J'étais très fatiguée. Ma gorge, mes côtes et mes bras étaient meurtris. Mais les six démons étaient loin. M. Neil pria encore pour moi et rentra chez lui.

Je me sentais heureuse et libérée. C'était merveilleux ! Cette nuit-là, je dormis comme un petit enfant c'était mon meilleur sommeil depuis des années.

Mais peu après, de nouveaux démons se révélèrent à moi. Quelques-uns se nommèrent, d'autres pas.

J'étais profondément désespérée. J'avais cru être entièrement délivrée, mais ce n'était pas vrai. Cela me troublait ; M. Neil ne fut nullement surpris. Il savait qu'il n'avait chassé qu'une petite partie des démons. C'était un début. Ceux qui restaient s'en iraient comme les premiers, et dans le même lieu. Tout ne pouvait se faire à la fois, du moins dans mon cas.

Le ministère d'exorcisme est puissant, profond et épuisant. Malheureusement, il est très négligé aujourd'hui. Ma vie avait été une porte ouverte à la possession démoniaque. Il faudrait encore du temps avant que je ne fusse complètement libre, avant que tous les démons ne m'eussent quittée. Non pas qu'il fût impossible à Jésus-Christ de les chasser tous en une fois. Il aurait pu le faire, mais, comme je l'ai dit, ses voies sont insondables. Sans aucun doute, il avait un but particulier. Il fallait que fût démontrée aux ministres de l'évangile et à d'autres chrétiens la réalité des états de possession. Je crois aussi que M. Neil avait à enseigner à certaines personnes la manière de chasser les mauvais esprits. Et moi-même, j'avais à apprendre beaucoup de choses.

 

Un vrai travail s'accomplissait dans mon propre coeur.

 

 

 

CHAPITRE XVII -  Jésus est vainqueur

 

 

Du temps ! J'en avais à revendre, tandis que M. Neil en manquait. Je n'étais en effet guère occupée. L'adage qui assure que Satan a toujours du travail pour les mains oisives est certainement vrai. Il me proposait beaucoup de choses.

Six démons m'avaient quittée, et d'autres allaient suivre. Ceux qui étaient encore là, en danger de perdre leur demeure de tant d'années, étaient presque constamment actifs, sachant que leur temps touchait à son terme.

 

Expulser ce reste démoniaque fut un long et épuisant ministère qui dut s'accomplir en plusieurs séances. M. Neil jeûnait et priait avant chacune d'elles. Il savait qu'il entrait d'une manière réelle en contact avec des puissances de ténèbres. La prière et le jeûne étaient donc essentiels.

Le démon Tourmenteur fut le suivant à s'en aller. Il se révéla de la même façon que les précédents. C'était effectivement un bourreau, s'acharnant sur moi jour et nuit, presque sans répit.

Je faisais les rêves les plus horribles, vivants, hallucinants. Des animaux à poil, d'une laideur indescriptible, me poursuivaient au bord d'un abîme sombre et sans fond, s'agrippant à mon corps et à ma gorge.

 

Quand je me réveillais, j'en portais des marques visibles.

 

J'étais aussi tourmentée de jour, obligée de rôder pendant des heures, cherchant le repos et la paix et ne les trouvant point. Après avoir vagabondé sans savoir où, je rentrais chez moi à bout de force pour redevenir la proie de cauchemars encore pires qu'avant. J'avais de nouveau rendez-vous avec M. Neil. Mais alors, c'est le démon lui-même qui fut l'objet de tourments.

Prends un couteau et tue Neil ! M'ordonna-t-il. Obéissante, je mis un couteau dans mon sac.

- Tue! tue! tue ! commandait-il.

Dès que j'eus franchi le seuil de l'église, il se déchaîna.

J'appris alors quelque chose sur les démons. Ils ne pouvaient voir M. Neil que lorsque je le regardais moi-même. Ce n'était que par mes yeux qu'il leur était possible d'observer ses mouvements. Le fait qu'ils devaient compter sur moi prouve bien qu'ils étaient limités.

 

Tourmenteur renouvela son ordre Tue ! tue ! tue !

 

Je fus inconsciente de ce qui se passa jusqu'au moment où il partit.

Il paraît que je brandissais un immense couteau afin de crever les yeux de M. Neil. Il réussit à me l'arracher à temps. Mes forces étaient décuplées et des chrétiens vigoureux eurent du mal à me retenir.

De longs échanges de paroles eurent lieu entre M. Neil et le démon, qui ne voulait pas partir et résistait de tout son pouvoir. Après une lutte d'une heure, Tourmenteur s'en alla dans la géhenne en poussant de grands cris.

- Jésus est vainqueur ! s'exclama M. Neil. Jésus est vainqueur.

 

Sept mauvais esprits m'avaient quittée pour toujours. Je me reposai un instant avant que d'autres fussent expulsés. Alors qu'ils se faisaient connaître, donnant leur nom, leur activité et la durée de la possession, ils furent chassés, non sans avoir livré un combat acharné, tous remplis de haine à l'égard de M. Neil et ayant horreur de la géhenne. Ils savaient que, s'ils y étaient jetés, c'en serait fait d'eux.

- Pas avant le temps, plaidaient-ils.

 

Mais M. Neil tenait ferme, pour qu'ils allassent tous là où ils ne pourraient plus tourmenter ni hommes, ni bêtes. Ils citaient les Ecritures, discutaient les vérités bibliques, parlaient en d'autres langues. Au cours de la bataille, certains affirmèrent qu'ils possédaient mon corps depuis quinze ans, quelques-uns même davantage.

 

Un esprit impur déclara :

- je ne la quitte pas. Voilà des années que je suis ici. Ce n'est pas maintenant que je partirai.

 

Solliciteur était encore un esprit impur. M. Neil expliqua que ce démon était entré en moi quand j'avais quinze ans, alors que je commençais à me livrer à la prostitution dans les rues de Paddington. Il essaya même de provoquer les pasteurs présents.

 

Après de longues palabres, il partit pour la géhenne en criant, accompagné de Tentateur ténébreux. Celui-là était très habile, et ses oeuvres à la hauteur de son nom. Il parada, cherchant à attirer et subjuguer les pasteurs. Mais lui aussi fut chassé au nom tout-puissant de Jésus.

D'autres esprits impurs, comme Séducteur, Corrupteur et Homosexuel, furent chassés à leur tour. Homosexuel, me dit M. Neil, se révélait d'une manière étonnante. Dans sa conversation, il parlait d'une voix raffinée, bien différente de la mienne.

 

Au cours de l'exorcisme, M. Neil mentionna Marie-Madeleine, de qui sept démons étaient sortis. L'esprit s'écria avec emportement:

- Ne me parlez pas de Marie-Madeleine. C'est une traîtresse, une traîtresse, ne m'en parlez pas !

M. Neil invoqua aussi le Calvaire, où Satan et tous les démons ont été vaincus par Christ.

Ne me parlez pas du Calvaire. J'y étais ! J'ai tout vu ! J'y étais il y a très, très longtemps, bien avant d'entrer dans ce corps. Ne me parlez pas du Calvaire ! répétait-il.

 

Malgré toutes ses protestations, il dut se rendre dans la géhenne avant le temps.

- Jésus est vainqueur ! disait sans cesse M. Neil.

 

Après chaque séance, quand les démons s'étaient retirés, je priais et remerciais le Seigneur de tout ce qu'il avait accompli pour moi, de ce qu'il m'avait libérée. M. Neil affirmait volontiers ceci, que je n'ai jamais oublié car cela m'encourageait tellement:

Jésus est plus fort que Satan et que le péché. Satan doit s'incliner devant le Christ.

Ce fut lors d'une de ces occasions que je vis le Seigneur Jésus lui-même debout derrière M. Neil. Il était magnifique, dans des vêtements resplendissants et baigné d'une lumière radieuse qui remplissait toute la salle. Son visage était doux et bon, ses yeux exprimaient une profonde tendresse.

 

Source :

http://verite.e-monsite.com

 

Témoignages : Arrachée aux démons (Doreen Irvine)


24/07/2017
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