Le Père Broussat, prêtre chargé du rituel exorciste dans le diocèse de Perpignan déclarait en 2012 au journal Le Figaro qu’il avait réalisé plus de 900 exorcismes en six ans, à raison de quatre à cinq séances d’une heure et demie chaque jour. Diable !  cet homme ne chôme pas. Mais ce fait n’est pas propre à Perpignan, le journal La Croixsignalait qu’en 2010  plus de 1 500 demandes de rendez-vous ont été enregistrées, en une seule année, concernant l’exorcisme à Paris. Chaque année ce phénomène s’amplifie.  Mille diables, par Satan notre pays serait ‘il endiablé, peuplé de démons ?   Le fait est suffisamment important pour être pris au sérieux, et cette demande d’ exorcisme est même entendue par le Vatican, qui vient d’officialiser l’  « Association internationale des exorcistes », groupe fondé en 1991 par le père Gabriele Amorth, célèbre chasseur de démons du Saint-Siège  .  Cette association a été reconnue par le Vatican le 13 juin2014, comme le révèle jeudi 3 juillet l’Osservatore Romano, le journal officiel du Saint-Siège. En officialisant l’existence de ce groupe de 250 prêtres répartis dans 30 pays, l’Eglise catholique assume son soutien à une pratique qui fait débat au sein même de sa communauté.  Le Vatican fait remarquer que le nouveau rituel est moins théâtral que celui de 1614,  il réduit les injonctions à Satan, mais augmente les prières s’adressant à Dieu, au grand dam des traditionalistes, qui le trouvent moins efficace. L’Église exige de ne procéder à l’exorcisme qu’en cas de certitude de possession – dont les signes peuvent être: « parler ou comprendre des langues inconnues, découvrir des choses éloignées ou cachées, démontrer une force physique supérieure à la normale, multiplier les blasphèmes, l’aversion véhémente envers Dieu, la Vierge, les saints, la parole de Dieu, les images sacrées…»