Abbé Jean Benoît NLEND
(Sources : Catéchisme de l’Eglise Catholique,Site Web http://www.catholique.org)
Votre journal lève le voile sur le monde des ténèbres, et vous donne des moyens rationnels pour pouvoir
apprécier les vrais cas de possession qui nécessitent l’intervention d’un vrai exorciste, et partant, il vous prévient de l’escroquerie et du charlatanisme au nom de la prétendue délivrance.
L’Eglise Catholique affirme que les démons ont vraiment le pouvoir de posséder ou d’obséder les corps des hommes comme ceux des objets matériels. Les deux éléments fondamentaux de la possession sont : La présence d’un ou de plusieurs démons dans la victime.
Le commandement despotique sur la victime Lorsque le démon envahit un objet, on ne parle plutôt d’infestation et non de possession. Quatre noms sont donnés aux personnes troublées par le démon :
énergumènes, obsédées, démoniaques ou possédées. L’Eglise fait recours à l’exorcisme pour qu’une personne ou un objet soit protégé contre l’emprise du Malin et soustrait à son empire. Sous sa forme
simple, l’exorcisme est pratiqué lors de la célébration du baptême ou lors des séances privées. Sous la forme solennelle, on l’appelle le « grand exorcisme », il ne peut être pratiqué que par un prêtre et avec la permission de l’évêque. Les différents genres de possession On peut classifier les cas de possession en quatre groupes, suivant deux critères : le consentement de la personne et son état de grâce.
- Premier cas : La victime est en état de grâce et consent à la possession. C’est un cas assez rare. Il concerne des personnes à qui Dieu donne la possibilité de souffrir, jusque dans leur corps, la présence d’un démon pour pouvoir affermir leur désir de L’aimer et de renoncer au péché ; c’est le cas du Père Surin, au XIXème
siècle, qui fut possédé par un démon qui lui suscita de mauvaises
intentions, alors même qu’il réalisait un exorcisme. Ce cas se rapproche,
sans se confondre avec celui des âmes qui s’offrent à Dieu comme victime d’oblation pour le salut des âmes (Ste Thérèse de Lisieux, Marthe Robin).Il peut aussi arriver que le démon s’en prenne à certaines personnes avec acharnement à cause du bien qu’elles font au monde : Le Saint Curé d’Ars et Padre Pio avaient l’habitude de se battre « physiquement » contre le démon durant des nuits entières. Et il n’était pas rare qu’ils apparaissent le matin tout couverts de contusions…et que dans la journée un grand pécheur
vienne se confesser en se faisant
identifier.
- Deuxième cas : La victime est en
état de grâce, mais ne consent pas à la
possession. Ce cas, que l’on trouve
dans l’Evangile (le jeune homme
possédé depuis l’enfance dans Mt 17,
14-21). Il est peut-être plus fréquent
qu’on ne le pense. Il est difficile à
comprendre, car il nous semble
injuste, puisque la victime,
apparemment n’a rien fait pour
mériter sa souffrance. La foi nous
apprend cependant que « Dieu n’est
pas la cause du mal et qu’il n’accepte
un mal que pour faire en sortir un
plus grand bien ». Plusieurs familles
sont revenues à la foi et aux
sacrements grâce à ce genre
d’épreuve. Ce cas se produit rarement,
pour ne pas dire jamais, dans les
personnes qui ont une profonde vie
spirituelle et sacramentelle. Certains
exorcistes indiquent que cela peut se
passer quand le rituel du baptême a été
tronqué du cérémonial d’exorcisme,
par négligence ou par présomption.
- Troisième cas : La victime n’est pas
en état de grâce, mais n’est pas pour
autant consentante à la possession. Il
s’agit en fait d’un châtiment de Dieu
dû à un enracinement profond dans le
péché. THYREE, dans De
Daemoniacis. I pars, ch.30, n° 9-23,
signale principalement que, « les
désordres d’infidélité, d’apostasie,
d’abus de l’Eucharistie, de
blasphème, des excès de luxure, de
paresse, la persécution contre les
serviteurs de Dieu, le manque de
respect contre les parents, les
violences de la colère, le mépris de
Dieu et des choses saintes peuvent
permettre au diable de prendre
aisément les commandes d’une âme
». C’est le cas du malheureux Judas.
La victime reçoit une image tant
détestable d’elle-même, après un
forfait grave, qu’elle plonge dans la
schizophrénie et la dépression. Cela
s’achève souvent, et c’est la victoire
du démon, par le suicide. Dans cette
catégorie, on classe aussi ceux qui,
non baptisés, n’ont jamais connu la
vie de grâce.
- Quatrième cas : la victime n’est
pas en état de grâce et pleinement
consentante à la possession. Ce cas
provient d’un pacte établi avec Satan.
Marthe Robin, une mystique
stigmatisée, au début du siècle
dernier, avait eu la vision d’un enfant
allemand vendant son âme au démon
en échange de l’extermination du
peuple juif. Dans ce cas, le possédé
reçoit des pouvoirs et une protection
particulière. Ainsi, lors d’un attentat
contre Hitler, le führer avait été frappé
si violemment par la déflagration que
son corps gisait inerte sur le sol, du
sang sortait de ses oreilles et il ne
respirait plus, à tel point que l’auteur
de l’attentat était reparti sans
inquiétude chez lui, certain que le
tyran était mort. Mais le jour suivant,
d’une façon mystérieuse, pour ne pas
dire diabolique, Hitler était «
ressuscité » et faisait empaler, vif, le
général rebelle devant ses propres
enfants. Ceux qui se prêtent à ce triste
jeu ont l’illusion d’avoir gagné
l’amitié du diable. Ils oublient ou
ignorent que le diable n’a pas d’amis.
Il n’a que des victimes. Le diable les
méprise autant que tous les autres
humains dont la race est largement
inférieure à sa nature angélique et
pourtant préférée du Créateur.
Comment reconnaître un cas de
possession ?
Le Catéchisme de l’Eglise
Catholique(1673) rappelle qu’il
convient avant tout de bien distinguer
les maladies psychiques des véritables
cas de possession démoniaques. Le
rituel romain donne quelques signes
qui permettent de diagnostiquer les
cas de réelle possession diabolique :
• Le fait de parler correctement des
langues non connues.
• L’esprit de blasphème, d’horreur
instinctive ou inconsciente des choses
saintes, en particulier la haine contre
le Christ et la Vierge Marie.
• La révélation des choses cachées,
sans raison naturelle qui puisse
l’expliquer (attention, le démon ne
possède pas la connaissance du futur.
Sa nature angélique lui permet juste
d’avoir une connaissance
conjoncturelle plus grande que la
nôtre).
• L’utilisation d’une force qui dépasse
les capacités humaines.
• Le constat des phénomènes
d’apesanteur, voler, comme si le
possédé avait des ailes ; se maintenir
en l’air, sans point d’appui ; marcher
sur le plafond, la tête dirigée vers le
sol, etc.
Comment libérer quelqu’un d’une
possession diabolique ?
D’abord, Le Catéchisme de l’Eglise
Catholique recommande de procéder
à l’exorcisme avec beaucoup de
prudence (1673), en observant
strictement les règles établies par
l’Eglise. Le Code de droit canon
précise que le prêtre qui reçoit la
licence de pratiquer l’exorcisme doit
être doté de piété, de sagesse, de
prudence et d’intégrité de vie ( Can.
1172). Il convient donc à l’exorciste
de discerner s’il s’agit d’une maladie
psychique ou d’une véritable
possession. Ensuite, il convient de
distinguer les cas aptes à l’exorcisme
(Le premier et le quatrième cas ne
conviennent pas, car ils découlent
d’un consentement libre à la
possession du démon. Ils ne peuvent
être annulés que par une décision
personnelle exprimée à travers un
profond repentir et une confession
sacramentelle). Dans tous les cas,
l’exorcisme n’est vraiment efficace
que s’il est suivi par une décision
personnelle de renoncer à Satan
(promesses du baptême) et par un
retour aux sacrements. Sinon, la
possession risque de revenir, et d’être
encore pire que la précédente (Cf. Mt
12,43-45).
Le prêtre qui procède à l’exorcisme
(ainsi que les personnes qui retiennent
le possédé pendant l’exorcisme
doivent être eux-mêmes en état de
grâce, avoir une profonde vie
intérieure, et ne pas avoir dans le
passé été possédés ou être affectés par
un péché mortel. L’exorcisme ne
convient pas aux personnes émotives
ou colériques. Sachant que les démons
sont, à l’égal de leur chef, « les pères
du mensonge », l’exorciste doit
posséder une très grande humilité
pour ne pas être affecté par les insultes
du démon.
Un exorciste ça ne se cherche pas, ça
se voit et ça se sent. Le Cameroun en
a eu un, un vrai, Père Meinrad Pierre
Hebga : dévot, dévoué et disponible. Il
n’a aucun signe de séduction
personnelle. Le Père Meinrad a
sûrement fait des émules, et l’Eglise,
de toute façon, en a besoin pour ce
ministère exaltant, mais aussi
contraignant.
Le commandement despotique sur la victime Lorsque le démon envahit un objet, on ne parle plutôt d’infestation et non de possession. Quatre noms sont donnés aux personnes troublées par le démon :
énergumènes, obsédées, démoniaques ou possédées. L’Eglise fait recours à l’exorcisme pour qu’une personne ou un objet soit protégé contre l’emprise du Malin et soustrait à son empire. Sous sa forme
simple, l’exorcisme est pratiqué lors de la célébration du baptême ou lors des séances privées. Sous la forme solennelle, on l’appelle le « grand exorcisme », il ne peut être pratiqué que par un prêtre et avec la permission de l’évêque. Les différents genres de possession On peut classifier les cas de possession en quatre groupes, suivant deux critères : le consentement de la personne et son état de grâce.
- Premier cas : La victime est en état de grâce et consent à la possession. C’est un cas assez rare. Il concerne des personnes à qui Dieu donne la possibilité de souffrir, jusque dans leur corps, la présence d’un démon pour pouvoir affermir leur désir de L’aimer et de renoncer au péché ; c’est le cas du Père Surin, au XIXème
siècle, qui fut possédé par un démon qui lui suscita de mauvaises
intentions, alors même qu’il réalisait un exorcisme. Ce cas se rapproche,
sans se confondre avec celui des âmes qui s’offrent à Dieu comme victime d’oblation pour le salut des âmes (Ste Thérèse de Lisieux, Marthe Robin).Il peut aussi arriver que le démon s’en prenne à certaines personnes avec acharnement à cause du bien qu’elles font au monde : Le Saint Curé d’Ars et Padre Pio avaient l’habitude de se battre « physiquement » contre le démon durant des nuits entières. Et il n’était pas rare qu’ils apparaissent le matin tout couverts de contusions…et que dans la journée un grand pécheur
vienne se confesser en se faisant
identifier.
- Deuxième cas : La victime est en
état de grâce, mais ne consent pas à la
possession. Ce cas, que l’on trouve
dans l’Evangile (le jeune homme
possédé depuis l’enfance dans Mt 17,
14-21). Il est peut-être plus fréquent
qu’on ne le pense. Il est difficile à
comprendre, car il nous semble
injuste, puisque la victime,
apparemment n’a rien fait pour
mériter sa souffrance. La foi nous
apprend cependant que « Dieu n’est
pas la cause du mal et qu’il n’accepte
un mal que pour faire en sortir un
plus grand bien ». Plusieurs familles
sont revenues à la foi et aux
sacrements grâce à ce genre
d’épreuve. Ce cas se produit rarement,
pour ne pas dire jamais, dans les
personnes qui ont une profonde vie
spirituelle et sacramentelle. Certains
exorcistes indiquent que cela peut se
passer quand le rituel du baptême a été
tronqué du cérémonial d’exorcisme,
par négligence ou par présomption.
- Troisième cas : La victime n’est pas
en état de grâce, mais n’est pas pour
autant consentante à la possession. Il
s’agit en fait d’un châtiment de Dieu
dû à un enracinement profond dans le
péché. THYREE, dans De
Daemoniacis. I pars, ch.30, n° 9-23,
signale principalement que, « les
désordres d’infidélité, d’apostasie,
d’abus de l’Eucharistie, de
blasphème, des excès de luxure, de
paresse, la persécution contre les
serviteurs de Dieu, le manque de
respect contre les parents, les
violences de la colère, le mépris de
Dieu et des choses saintes peuvent
permettre au diable de prendre
aisément les commandes d’une âme
». C’est le cas du malheureux Judas.
La victime reçoit une image tant
détestable d’elle-même, après un
forfait grave, qu’elle plonge dans la
schizophrénie et la dépression. Cela
s’achève souvent, et c’est la victoire
du démon, par le suicide. Dans cette
catégorie, on classe aussi ceux qui,
non baptisés, n’ont jamais connu la
vie de grâce.
- Quatrième cas : la victime n’est
pas en état de grâce et pleinement
consentante à la possession. Ce cas
provient d’un pacte établi avec Satan.
Marthe Robin, une mystique
stigmatisée, au début du siècle
dernier, avait eu la vision d’un enfant
allemand vendant son âme au démon
en échange de l’extermination du
peuple juif. Dans ce cas, le possédé
reçoit des pouvoirs et une protection
particulière. Ainsi, lors d’un attentat
contre Hitler, le führer avait été frappé
si violemment par la déflagration que
son corps gisait inerte sur le sol, du
sang sortait de ses oreilles et il ne
respirait plus, à tel point que l’auteur
de l’attentat était reparti sans
inquiétude chez lui, certain que le
tyran était mort. Mais le jour suivant,
d’une façon mystérieuse, pour ne pas
dire diabolique, Hitler était «
ressuscité » et faisait empaler, vif, le
général rebelle devant ses propres
enfants. Ceux qui se prêtent à ce triste
jeu ont l’illusion d’avoir gagné
l’amitié du diable. Ils oublient ou
ignorent que le diable n’a pas d’amis.
Il n’a que des victimes. Le diable les
méprise autant que tous les autres
humains dont la race est largement
inférieure à sa nature angélique et
pourtant préférée du Créateur.
Comment reconnaître un cas de
possession ?
Le Catéchisme de l’Eglise
Catholique(1673) rappelle qu’il
convient avant tout de bien distinguer
les maladies psychiques des véritables
cas de possession démoniaques. Le
rituel romain donne quelques signes
qui permettent de diagnostiquer les
cas de réelle possession diabolique :
• Le fait de parler correctement des
langues non connues.
• L’esprit de blasphème, d’horreur
instinctive ou inconsciente des choses
saintes, en particulier la haine contre
le Christ et la Vierge Marie.
• La révélation des choses cachées,
sans raison naturelle qui puisse
l’expliquer (attention, le démon ne
possède pas la connaissance du futur.
Sa nature angélique lui permet juste
d’avoir une connaissance
conjoncturelle plus grande que la
nôtre).
• L’utilisation d’une force qui dépasse
les capacités humaines.
• Le constat des phénomènes
d’apesanteur, voler, comme si le
possédé avait des ailes ; se maintenir
en l’air, sans point d’appui ; marcher
sur le plafond, la tête dirigée vers le
sol, etc.
Comment libérer quelqu’un d’une
possession diabolique ?
D’abord, Le Catéchisme de l’Eglise
Catholique recommande de procéder
à l’exorcisme avec beaucoup de
prudence (1673), en observant
strictement les règles établies par
l’Eglise. Le Code de droit canon
précise que le prêtre qui reçoit la
licence de pratiquer l’exorcisme doit
être doté de piété, de sagesse, de
prudence et d’intégrité de vie ( Can.
1172). Il convient donc à l’exorciste
de discerner s’il s’agit d’une maladie
psychique ou d’une véritable
possession. Ensuite, il convient de
distinguer les cas aptes à l’exorcisme
(Le premier et le quatrième cas ne
conviennent pas, car ils découlent
d’un consentement libre à la
possession du démon. Ils ne peuvent
être annulés que par une décision
personnelle exprimée à travers un
profond repentir et une confession
sacramentelle). Dans tous les cas,
l’exorcisme n’est vraiment efficace
que s’il est suivi par une décision
personnelle de renoncer à Satan
(promesses du baptême) et par un
retour aux sacrements. Sinon, la
possession risque de revenir, et d’être
encore pire que la précédente (Cf. Mt
12,43-45).
Le prêtre qui procède à l’exorcisme
(ainsi que les personnes qui retiennent
le possédé pendant l’exorcisme
doivent être eux-mêmes en état de
grâce, avoir une profonde vie
intérieure, et ne pas avoir dans le
passé été possédés ou être affectés par
un péché mortel. L’exorcisme ne
convient pas aux personnes émotives
ou colériques. Sachant que les démons
sont, à l’égal de leur chef, « les pères
du mensonge », l’exorciste doit
posséder une très grande humilité
pour ne pas être affecté par les insultes
du démon.
Un exorciste ça ne se cherche pas, ça
se voit et ça se sent. Le Cameroun en
a eu un, un vrai, Père Meinrad Pierre
Hebga : dévot, dévoué et disponible. Il
n’a aucun signe de séduction
personnelle. Le Père Meinrad a
sûrement fait des émules, et l’Eglise,
de toute façon, en a besoin pour ce
ministère exaltant, mais aussi
contraignant.