FAUT-IL CROIRE AU DIABLE ?
FAUT-IL CROIRE AU DIABLE ?
FAUT-IL CROIRE A SATAN ?
Beaucoup de nos contemporains considèrent le diable comme le simple symboledes passions destructrices qui ravagent le cœur de l’homme : on dira facilement d’un homme violent qu’il a le diable au corps, qu’il est victime de ses démons intérieurs. D’autres pensent que le diable, c’est simplement l’idée perverse que les hommes ont toujours été tentés de se faire de Dieu, l’idée d’une divinité qui n’aimerait pas tellement les mortels que nous sommes, qui serait toujours prêt à les punir de leurs moindres incartades
Pourtant les faits sont là. Jésus lui-même a été tenté par le diable au tout début de son ministère et, comme l’a bien mis en valeur le scénario du film La Passion du Christ, c’est le diable qui a suscité la démarche de tous ceux qui ont contribué à faire condamner et à faire mourir le Christ. Et nous voyons Jésus dans l’Evangile chasser les démons et transmettre à ses disciples le pouvoir de délivrer à leur tour de leur emprise les personnes qui en seraient possédées.
C’est ce qui se passe lorsqu’un prêtre commence des prières d’exorcisme sur une personne malmenée par Satan. Il est vraiment très impressionnant de voir que cette personne réagit très violemment à l’aspersion de quelques gouttes d’eau bénite ! Tout se passe comme si le diable reconnaissait l’autorité du prêtre, car finalement cette eau bénite n’est jamais que de l’eau ordinaire sur laquelle le prêtre s’est contenté de prononcer une très courte prière. Satan ne supporte pas davantage d’entendre le prêtre prononcer à haute voix les noms de Jésus, de Marie, de sainte Bernadette, de la petite Thérèse et de tous les saints et de tous les anges du ciel.. C’est d’ailleurs après les avoir longuement invoqués en les suppliant d’intercéder auprès du Seigneur que la personne est effectivement délivrée et retrouve son équilibre
Ce qui est également très mystérieux, c’est l’action que le Seigneur permet parfois aux démons d’exercer sur des personnes qui n’ont fait aucun pacte avec lui. Je pense au tapage nocturne que le démon provoquait souvent la nuit dans le presbytère du Curé d’Ars pour l’empêcher de dormir et pour essayer d’entraver ainsi son ministère de confessions. A noter que ces faits et d’autres semblables dans la vie d’un Padre Pio ou d’une Marthe Robin ont été parfaitement et minutieusement contrôlés.
Mais, la plupart du temps, Satan intervient dans notre vie sans que nous nous en rendions compte. Il anesthésie par exemple notre conscience en nous persuadant que nous avons le droit de nous livrer à des activités qui sont en totale contradiction avec l’Evangile. « Tu as le droit de regarder ce film un peu " porno " qui passe sur ta télé ou sur un site internet…Il faut être"au courant"; il faut être "de son temps", etc. Tu as le droit de piquer de temps en temps une forte colère : cela prouve simplement que tu as du " caractère" !»
C’est pourquoi les chrétiens authentiques ont toujours pensé que le "combat spirituel" était au cœur de la vie spirituelle et qu’ils devaient prendre très au sérieux la dernière demande du "Notre Père" : « Délivre-nous du Malin ! »
Comment lutter contre Satan ? Il faut, nous dit saint- Paul, utiliser, comme arme essentielle, le "glaive" de la Parole de Dieu(Ep 6,17). Lorsque nous sommes tentés de nous laisser aller à la tristesse, nous devons nous rappeler le commandement qui revient plus d’une fois dans la Bible : « Soyez toujours joyeux dans le Seigneur ; je le répète :soyez joyeux ! » (Ph 4,4). Lorsque nous sommes tentés d’être terriblement jaloux des succès d’autrui, rappelons-nous que la valeur essentielle d’un être ne se mesure pas au nombre de ses réussites sociales ou professionnelles, mais à la qualité de l’amour qu’il développe dans le fond de son cœur. « Si je n’ai pas la charité, je ne suis rien » (1 Co 13,2). Et la qualité de cet amour, Dieu seul la connaît !
Nous devons surtout avoir la simplicité de nous précipiter comme des gosses dans les bras du Seigneur Jésus : Il est la Forteresse imprenable dans laquelle nous avons toujours le droit et le devoir de nous réfugier au moment du danger. C’est pourquoi les saints - nos modèles – ne sont nullement paniqués lorsqu’ils pensent à Satan. Ils savent que le Christ ressuscité est plus fort que lui et qu’Il nous interdit de nous décourager après une défaite : « Ce n’est pas parce que nous avons perdu une bataille que nous avons perdu la guerre !»
abbé Pierre Descouvemont
source: site de la pastorale des jeunes diocése de Cambrai
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