lettres de pretres exorcistes
Soyez bénis du Seigneur qui VIENT - dans la douceur de la brise, si nous savons
l'ECOUTER sinon dans la puissance de la tempête, si nous continuons à mépriser
sa Parole.
Quoique très malade, affaibli et ayant grande peine à écrire, je désire vous dire
toute ma joie intérieure, mon intérêt spirituel et mon entière approbation,
concernant RESSOURCE, dans tous ses numéros.
Je communie totalement à ce que dit notamment le PELERIN et le rejoint
dans toute son analyse, ses observations et ses conclusions concernant le
mystère de Dozulé. Autrement dit, pardonnez-moi cette audacieuse
expression, il me semblait avoir écrit ces articles du PELERIN - non pas certes dans leur style - mais dans
la conformité avec ma pensée - et des conclusions. Et je suis heureux dans le Seigneur qu'une autre main,
habile, inspirée et sagace, ait pu dire mieux que moi ce que exactement je pense. Ainsi MERCI d'avoir
écrit et de continuer d'écrire ces articles.
En tant qu'Exorciste, et je crois l'avoir dit à l'abbé L'Horset en présence de Madeleine (et je crois aussi de Suz.
Avoyne), je regrette que Madeleine n'ait pas tout dit (surtout qu'à l'époque, son cahier personnel n'était même pas
édité) au sujet des infestations diaboliques (je l'avais téléphoné et écrit à M de Paris, son nom m'échappe tout de
suite), si bien que Gérard, cet homme de Dieu, apparaissait comme l'introducteur de cette action démoniaque. Ce
contre quoi protestait de toute son énergie Mme Avoyne qui me rapporte beaucoup de faits sur lesquels l'Abbé
L'Horset voulait se taire. De même pour la fameuse (et authentique) 45
e
App. (et à plus forte raison les suivantes
et surtout la 50
e
!).
Comment a-t-on pu faire de telles erreurs de discernement ? Alors que les choses sont si claires, si évidentes pour
les simples.
Je ne puis juger la conscience de l'Abbé L'Horset et des Evêques successifs, moi-même qui ne suis qu'un prêtre
pécheur. Mais je dis : hélas, pourquoi donc son EGLISE ne reconnàît-elle plus son MAITRE et ne sait plus
discerner la présence de l'action de SATAN, en le confondant avec S. Michel, le chef obéissant de l'armée qui le
combat. En tant qu'exorciste (qui a rencontré plusieurs fois SATAN, LUCIFER, en face à face redoutable), je
proteste véhémentement de toute mon âme contre ces confusions, cet amalgame et cette paresse (?) ou peur (?).
Jésus dit “ LENTEUR ” de l'Eglise à croire en son MAITRE et à accueillir son MESSAGE de SALUT.
Le Mercredi 22 avril
f. Christian de la Vierge—prêtre exorciste.
L e t t r e s d u P è r e C h r i s t i a n C u r ty
Chère amie en Jésus qui vient et Marie,
“De toute manière vous pouvez dire, bien sûr, s'il en est besoin, que je crois à la totalité des 50 Apparitions, et
à leur authenticité surnaturelle - et notamment la cinquantième, tout à fait en accord avec l'esprit et les
décisions du Concile Vatican Il qui reconnaît aux laïcs, leur place dans l'Eglise et leur responsabilité
personnelle. Et il n'est pas besoin d'un Concile car les exemples surabondent : Marie Madeleine appelée
l'apôtre des apôtres, a été envoyée par le Seigneur, pour dire à Pierre : J'ai vu le Christ et voici ce qu'il m'a
dit ! - Ste Catherine de Sienne aussi.
L'Abbé L'Horset, sur ce point, fait une grave erreur... tout cela à cause de la 45
e
App. qu'il n'a jamais acceptée
parce qu'il en a fait une mauvaise interprétation... ainsi que deux ou trois apparitions plus courtes dont il
doutait également, à cause finalement de raisons psychologiques et personnelles.
Que Jésus soit la joie de votre coeur. Je viens juste de recevoir le témoignage de Mme Avoyne. J'y retrouve
tout ce qu'elle m'avait confié verbalement et surtout par écrit et qu'elle m'avait demandé de garder secret.
Qu'elle soit bénie d'avoir “ parlé ”. Son témoignage est ESSENTIEL ! Que la Sainte Maman vous bénisse ! ”
lundi 18 mai 1998
fr. Christian de la Vierge
Père Christian CURTY
Le Vendredi 31 juillet 1998
Père Evêque,
Je me permets de vous envoyer cette page ci-jointe de la revue RESSOURCE.
C’est une LETTRE que sa destinatrice, Madame Jocelyne Coursière, a souhaité publier dans sa revue. J’y ai
consenti très volontiers.
J’y exprime la conviction profonde de beaucoup de fidèles qui ont accueilli avec simplicité de coeur, le témoignage de Madame Madeleine AUMONT et qui croient en l’authenticité surnaturelle de ce qu’elle a VU et ENTENDU. Parmi ces laïcs, il en est qui sont très engagés dans leur Eglise paroissiale, voire diocésaine et qui restent étonnés devant l’attitude négative de leur Hiérarchie face aux Evènements de DOZULE.
Car bien des questions demeurent, pour l’instant sans réponse. Permettez-moi de vous en formuler quelques
unes - sans que vous vous croyez ‘jugé’ dans votre lourde charge d’EVEQUEQue suis-je moi-même, pauvre prêtre qui ai assez de mal à conduire ma propre barque, proche de l’autre rive,
avec mes 77 ans ! De mon expérience de curé de paroisse, de supérieur de couvent, de conseiller spirituel et
confesseur de combien d’âmes, et surtout de prêtre exorciste, je retiens combien il est difficile d’exercer un juste
DISCERNEMENT et parfois impossible de DECIDER... Comme aussi, je sais qu’il arrive de se tromper, alors
qu’on se croyait dans la vérité. Comme je sais encore plus par expérience que par sagesse, qu’il convient de toujours rester Accueillant devant des faits qui nous dépassent, acceptant de remettre en cause une conclusion qui
semblait s’imposer, ou de laisser OUVERTE, une question, tant que la réponse n’y parait pas dans toute sa clarté.
C’est dans cet état d’esprit, que je vous écris cette lettre, pour vous faire connaître les questions qu’ici ou là on se
pose.
L’ENQUETE CANONIQUE de votre prédécesseur a-t-elle été conduite selon toutes les normes juridiques exigées par le Droit ? A-t-on vraiment et séparément interrogé chacun des témoins ? Puisque la dimension SURNATURELLE n’est pas retenue, quelle explication a-t-on trouvé concernant les 120 citations latines d’origine scripturaires ou liturgiques que manifestement Madeleine n’a pas pu improviser ni puiser dans la partie subconsciente
de sa mémoire, et qu’elle n’a pu subir l’influence de son Curé également dépassé par les Faits?
A-t-on réellement étudié les ‘fruits’ de cet Arbre : les guérisons complètes et définitives reconnues ‘inexplicables’
par la Médecine - les CONVERSIONS profondes et parfois étonnantes et durables soit obtenues de manière
spontanée sur la Butte, à l’occasion d’un pèlerinage, soit reliées indirectement aux Faits de DOZULE ? S’est -on
intéressé au fait que de nombreuses vocations (séminaristes- consécration religieuse) ont connu à DOZULE, leur
point de départ et d’éveil?
Telles sont quelques unes des nombreuses questions, qui pour l’instant n’ont pas encore reçu de réponse et qui
laissent perplexes beaucoup de nos frères chrétiens engagés dans la pastorale, alors que le Concile VATICAN II
leur demande de dépasser l’OBEISSANCE PASSIVE à laquelle ils étaient habitués pour exercer désormais une
OBEISSANCE ACTIVE et INTELLIGENTE, donc ECLAIREE et MOTIVEE.
Dans toute MANIFESTATION de ce genre, qui sort de l’ordinaire, outre les nombreux CRITERES (Théologie,
Préternaturel, Psychologique, Médical et autres), une fois examinée et écartée l’hypothèse de l’escroquerie et du
mensonge, on doit s’en référer à TROIS SOURCES possibles :
L’ORIGINE DIABOLIQUE
Le démon peut-il demander l’élévation matérielle de la Croix, qui est non seulement le symbole même de sa dé-
faite, mais qui, dans les cas d’exorcisme, le fait le plus souffrir et parfois l’expulse ? Comment cet Adversaire
pourrait-il porter la dévotion des fidèles vers la CROIX ou vers l’EUCHARISTIE ?
L’ORIGINE PSYCHIQUE : C’est la plus complexe et la plus délicate.
Cela peut être d’ordre PARA-NORMAL dépassant donc les frontières du psychisme et de la conscience. L’étude
des modalités (écriture automatique - spiritisme - voyance etc...) permet alors de caractériser les phénomènes :
médiumnité, transes, sorties de soi, transfert virtuel ou autre ... Cela a nécessairement des effets négatifs et sou-208
vent désastreux sur la personnalité du voyant, mettant en cause son équilibre psychique, quand ce n’est pas sa Foi
tout court dans le Christ et dans l’Eglise. Cela ne semble pas être le cas de Madeleine.
Cela peut être d’ordre INCONSCIENT. Mais cet inconscient ne peut extérioriser que ce qu’il contient, même si
son oeuvre est géniale ou merveilleuse. Or, quel est le ‘bagage’ littéraire et surtout théologique de Madeleine A. ?
Si cet inconscient est pathologique, il doit normalement s’enrouler sur lui-même, et centrer toute l’attention et
l’action sur le MOI psychique en le mettant en premier plan.
Ici, on n’en trouve nulle trace: la personne est orientée vers QUELQU’UN, qui, en quelque sorte, l’aspire, en provoquant chez elle, une grande joie intérieure, une paix manifeste et un très grand équilibre psychologique.
En outre, est à signaler la singularité de la MEMOIRE qui revient sans nul effort ni oubli, ni mélange, de ce que
le sujet a reçu dans cet état particulier qui semble être une extase.
Reste la troisième hypothèse: L’ORIGINE SURNATURELLE.
Dans ce cas, on doit pouvoir constater si l’initiative vient ‘d’ailleurs’, dans sa totalité, sans participation active
(c’est à dire ‘créatrice’ ou ‘inventive’) du sujet, si ce n’est son écoute et sa docilité. Alors que dans les phénomè-
nes paranormaux (ou para-psychologiques), il y a nécessairement soit une prédisposition du sujet, déjà constatée
en d’autres occasions, soit une collaboration pré-consciente et active de sa volonté qui tôt ou tard se dévoile - le
MESSAGE reçu (ou la vision) ne correspond pas forcément aux convictions personnelles du sujet, à ses idées, à
sa mentalité, du fait de sa NOUVEAUTE qui cependant doit être conforme à la Doctrine de l’Eglise. Ce Message
s’imprime dans la MEMOIRE du sujet, sans aucun effort de sa part, même si cette faculté est rustre, soit qu’il demeure à jamais gravé dans son coeur, soit qu’il disparaisse dès là qu’il a été communiqué à son destinataire. A la
différence des visions diaboliques (qui troublent) ou surnaturelles (qui produisent la PAIX), les visions d’ordre
para-normal, sont plates, ternes, sans profondeur visuelle, un peu comme une tapisserie ou un tableau.
Qu’en est-il, en fait des expériences vécues par Madeleine Aumont, et certifiées par son Curé et des témoins ?
Pardonnez-moi, Père Evêque, vous qui êtes mon Père dans la foi, et que je veux respecter dans votre charge pastorale difficile et qui n’aurez à répondre de vos décisions que devant l’Unique et Bon PASTEUR. Ce Bon Pasteur, qui , de toute manière sera Miséricordieux dans son jugement, même si on se trompe, dès là qu’on aura fait
tout ce qu’il fallait pour permettre à la VERITE de se manifester.
J’ai voulu simplement vous faire connaître quelques-unes des nombreuses questions jusque là sans réponse que se
posent tant de nos frères chrétiens (et dont je partage les convictions intimes) et qui tiennent les EVENEMENTS
de DOZULE, pour une authentique REVELATION du Christ, mais qui sont les uns choqués, les autres consternés par l’attitude négative de l’Eglise laquelle se contente de dire son REFUS, sans donner d’explications plausibles et convaincantes.
N’y aurait-il pas une attitude plus pastorale à adopter sur la Butte, envers tous ces ‘pèlerins de la CROIX’, même
si pour des raisons que j’ignore et que je n’ai pas à connaître, on ne veut pas ou ne peut pas , hélas ré-ouvrir un
dossier fermé, semble-t-il , par votre prédécesseur !
Après tout, ce PELERINAGE de la CROIX (je n’y participe pas moi-même, afin de vous obéir) et les MESSAGES qui l’inspirent, ne nous rappellent-ils pas ce qui est au coeur même de notre Foi : le Mystère du Salut PAR
LA CROIX ! Dans notre société occidentale (voire tiers-mondiale), toute orientée vers la facilité, le paganisme
non-religieux, et le ‘toujours plus de confort’ - et dans notre Eglise, brisée souvent dans son élan apostolique par
ses propres tensions intérieures et ses nombreuses interrogations qui lui font parfois oublier qu’elle est le ‘sel de
la terre’ et la ‘lumière du monde’, ne serait-ce pas Le Seigneur lui-même qui vient nous rappeler :
l’ECCE CRUCEM DOMINI du VENDREDI SAINT !
qui fut une ‘pierre d’achoppement’ pour les apôtres.
En profonde amitié dans le Christ, dont nous sommes les ENVOYES et les humbles serviteurs, chargés des brebis, qu’Il nous a confiées et que nous devons conduire vers les ‘vrais pâturages’ !
P. Christian CURTY - Ofm
prêtre exorciste de Marseille
A découvrir aussi
Retour aux articles de la catégorie Exorcisme et Histoire -