EXORCISMES ET POSSESSIONS

EXORCISMES ET POSSESSIONS

Sacrement de Pénitence et Réconciliation.

Sacrement de Pénitence et Réconciliation.

reconcilliation.gif

NOM DE CE SACREMENT. (Catéchisme de l'Eglise Catholique n°1423-1424)

Il est appelé sacrement de conversion puisqu'il réalise sacramentellement l'appel de Jésus à la conversion (Mc 2, 1-12), la démarche de revenir au Père (Lc 15, 18) dont on s'est éloigné par le péché.

Il est appelé sacrement de Pénitence puisqu'il consacre une démarche personnelle et ecclésiale de conversion, de repentir et de satisfaction du chrétien pécheur.

Il est appelé sacrement de la confession puisque l'aveu, la confession des péchés devant le prêtre est un élément essentiel de ce sacrement. 

Il est appelé sacrement du pardon puisque par l'absolution sacramentelle du prêtre, Dieu accorde au pénitent le pardon et la paix (Ordo poenitentiae).

Il est appelé sacrement de Réconciliation car il donne au pécheur l'amour de Dieu qui réconcilie (2 Co 5, 20).

POURQUOI CE SACREMENT APRES LE BAPTEME ? (CEC 1425-1426)

Il faut se rendre compte de la grandeur du don de Dieu qui nous est fait dans les sacrements de l'initiation chrétienne pour saisir à quel point le péché est une chose exclue pour celui qui a revêtu le Christ (Ga 3, 27). Mais si nous disons que nous sommes sans péché, nous nous abusons nous-mêmes, et la vérité n'est pas en nous (1 Jn 1, 8).

La conversion au Christ, la nouvelle naissance du Baptême, le don de l'Esprit Saint, le Corps et le Sang du Christ nous ont rendus saints et immaculés (Ep 1, 4), comme l'Eglise elle-même est sainte et immaculée (Ep 5, 27).

Cependant la vie nouvelle reçue dans l'initiation chrétienne n'a pas supprimé la fragilité et la faiblesse de la nature humaine, ni l'inclination au péché que la tradition appelle laconcupiscence, qui demeure dans les baptisés pour qu'ils fassent leurs preuves dans le combat de la vie chrétienne aidés par la grâce du Christ. Ce combat est celui de laconversion en vue de la sainteté et de la vie éternelle.

CONVERSION DES BAPTISES. (CEC 1427-1429)

Le Baptême est le lieu principal de la conversion première et fondamentale. C'est par la foi en la Bonne Nouvelle et par le Baptême (Ac 2, 38) que l'on renonce au mal et qu'on acquiert le salut, c'est-à-dire la rémission de tous les péchés et le don de la vie nouvelle.

L'appel du Christ à la conversion continue de retentir dans la vie des chrétiens. Cetteseconde conversion est une tâche ininterrompue pour toute l'Eglise qui enferme des pécheurs dans son propre sein et qui est à la fois sainte et appelée à se purifier, et poursuit constamment son effort de pénitence et de renouvellement (Lumen gentium 8). Cet effort de conversion est le mouvement du coeur contrit (Ps 51, 19) attiré et mû par la grâce (Jn 6, 44; 12, 32) à répondre à l'amour miséricordieux de Dieu qui nous a aimé le premier (1 Jn 4, 10).

La seconde conversion a aussi une dimension communautaire. Cela apparaît dans l'appel du Seigneur à toute une Eglise : "Repens-toi !" (Ap 2, 5. 16).

PENITENCE INTERIEURE. (CEC 1430-1433)

L'appel de Jésus à la conversion et à la pénitence ne vise pas d'abord les oeuvres extérieures, les jeûnes et les mortifications, mais la conversion du coeur, la pénitence intérieure. Sans elle, les oeuvres de pénitence restent stériles et mensongères; par contre la conversion intérieure pousse à l'expression de cette attitude en des signes visibles, gestes et oeuvres de pénitence (Jl 2, 12-13; Is 1, 16-17; Mt 6, 1-6; 16, 18).

La pénitence intérieure est une réorientation radicale de toute la vie, un retour, une conversion vers Dieu de tout notre coeur, une cessation du péché, une aversion du mal, une répugnance envers les mauvaises actions que nous avon commises. Elle comporte le désir et la résolution de changer de vie avec l'espérance de la miséricorde divine et la confiance en l'aide de sa grâce.

Cette conversion du coeur est accompagnée d'une douleur et d'une tristesse salutaire animi cruciatus (affliction de l'esprit), compunctio cordis (repentir du coeur).

C'est en découvrant la grandeur de l'amour de Dieu que notre coeur est ébranlé par l'horreur et le poids du péché et qu'il commence à craindre d'offenser Dieu par le péché et d'être séparé de Lui. Le coeur humain se convertit en regardant Celui que nos péchés ont transpercé (Jn 19, 37; Za 12, 10).

C'est l'Esprit Saint qui confond le monde en matière de péché (Jn 16, 8-9), à savoir que le monde n'a pas cru en Celui que le Père a envoyé. Ce même Esprit qui dévoile le péché est le Consolateur (Jn 15, 26) qui donne au coeur de l'homme la grâce du repentir et de la conversion (Ac 2, 36-38; Dei verbum 27-48).

FORMES DE PENITENCE. (CEC 1434-1439)

L'Ecriture et les Pères insistent surtout  sur trois formes : le jeûnela prièrel'aumône(Tb 12, 8; Mt 6, 1-18), qui expriment la conversion par rapport à soi-même, par rapport à Dieu et par rapport aux autres. A côté de la purification radicale opérée par le Baptême ou par le martyre, ils citent, comme moyen d'obtenir le pardon des péchés, les efforts accomplis pour se réconcilier avec son prochain, les larmes de pénitence, le souci du salut du prochain (Jc 5, 20), l'intercession des saints et la pratique de la charité (1 P 4, 8).

La conversion se réalise dans la vie quotidienne par des gestes de réconciliation, par le souci des pauvres, l'exercice et la défense de la justice et du droit (Am 5, 24; Is 1, 17), par l'aveu des fautes aux frères, la correction fraternelle, la révision de vie, l'examen de conscience, la direction spirituelle, l'acceptation des souffrances, l'endurance de la persécution à cause de la justice. Prendre sa Croix, chaque jour, et suivre Jésus, est le chemin le plus sûr de la pénitence ( Lc 9, 23).  

La conversion et la pénitence quotidienne trouvent leur source et leur nourriture dans l'Eucharistie car en elle est présent le sacrifice du Christ qui nous a réconcilié avec Dieu; elle est l'antidote qui nous libère de nos fautes quotidiennes et nous préserve des péchés mortels (Cc Trente 1638).

La lecture de l'Ecriture Sainte, la prière de la Liturgie des Heures et du Notre Père, tout acte sincère de culte ou de piété ravive en nous l'esprit de conversion et de pénitence et contribue au pardon de nos péchés.

Les  temps et les jours de pénitence (carême et vendredis) sont des moments forts de la pratique pénitentielle.

Le mouvement de la conversion et de la pénitence a été merveilleusement décrit par Jésus dans la parabole du Fils prodigue dont le centre est le père miséricordieux (Lc 15, 11-24).

LE SACREMENT. (CEC 1440)

Le péché est offense à Dieu, rupture de la communion avec Lui. Il porte atteinte à la communion avec l'Eglise. La conversion apporte le pardon de Dieu et la réconcilation avec l'Eglise, ce qu'exprime et réalise le sacrement de Pénitence et de Réconciliation (Lumen gentium 11).

Dieu seul pardonne le péché. (CEC 1441-1442)

Jésus est le Fils de Dieu, Il dit de Lui-même : "Le fils de l'Homme a le pouvoir de remettre les péchés sur la terre" (Mc 2, 10). Il donne ce pouvoir aux hommes (Jn 20, 21-23) pour qu'ils l'exercent en son nom.

Le Christ a voulu que son Eglise soit tout entière le signe et l'instrument du pardon et de la réconciliation qu'Il nous a acquis au prix de son sang. Il a confié l'exercice du pouvoir d'absolution au ministère apostolique chargé du ministère de la réconciliation (2 Co 5, 18).

Réconciliation avec l'Eglise. (CEC 1443-1445)

Jésus n'a pas seulement pardonné les péchés, Il a aussi manifesté l'effet de ce pardon : Il a réintégré les pécheurs pardonnés dans la communauté du Peuple de Dieu d'où le péché les avaient éloignés ou exclus. 

En donnant part aux apôtres de son propre pouvoir de pardonner les péchés, le Seigneur leur donne aussi l'autorité de réconcilier les pécheurs avec l'Eglise. Cette charge de lier et délier qui a été donnée à Pierre a été donnée aussi au collège des apôtres unis à leur chef (Mt 18, 18; 28, 16-20; Lumen gentium 22).

Lier et délier signifient : celui que vous exclurez de votre communion, celui-là sera exclu de la communion avec Dieu; celui que vous recevrez de nouveau dans votre communion, Dieu l'accueillera aussi dans la sienne. La réconciliation avec l'Eglise est inséparable de la réconciliation avec Dieu.

Sacrement du pardon. (CEC 1446; 1448-1449)

Le Christ a institué le sacrement de Pénitence pour tous les membres pécheurs de son Eglise qui, après le Baptême, sont tombés dans le péché grave, et qui ont ainsi perdu la grâce baptismale et blessé la communion ecclésiale. 

Le sacrement de pénitence leur offre la possibilité de se convertir et de retrouver la grâce de la justification. 

La discipline et la célébration de ce sacrement ont connu au cours des siècles la mêmestructure fondamentale. D'une part, les actes de l'homme qui se convertit sous l'action de l'Esprit Saint : la contrition, l'aveu et la satisfaction; et d'autre part, l'action de Dieu par l'intervention de l'Eglise.

La formule d'absolution exprime les éléments essentiels de ce sacrement : le Père des miséricordes est la source de tout pardon. Il réalise la réconciliation des pécheurs par la Pâque de son Fils et le don de son Esprit, à travers la prière et le ministère de l'Eglise.

ACTES DU PENITENT. 

La contrition. (CEC 1451-1454)

Elle est douleur de l'âme et détestation du péché commis avec résolution de ne plus pécher à l'avenir. 

Quand elle provient de l'Amour de Dieu aimé plus que tout, la contrition est appeléeparfaite (contrition de charité). Elle remet les fautes vénielles; elle obtient aussi le pardon des péchés mortels, si elle comporte la ferme résolution de recourir dès que possible à la confession sacramentelle.

La contrition dite imparfaite (attrition) est aussi un don de Dieu, une implusion de l'Esprit Saint. Elle naît de la considération de la laideur du péché ou de la crainte de la damnation éternelle et des autres peines dont est menacé le pécheur (contrition par crainte). Un tel ébranlement de la conscience peut amorcer une évolution intérieure qui sera parachevée sous l'action de la grâce, par l'absolution sacramentelle. La contrition imparfaite n'obtient pas le pardon des péchés graves, mais dispose à l'obtenir dans le sacrement.

Il convient de préparer la réception de ce sacrement par un examen de conscience. Textes adaptés : Décalogue ( Dt 6, 21), catéchèse morale des Evangiles, lettres apostoliques (St Paul, st Jacques st Pierre, st Jean, saint Jude), sermon sur la montagne (Mt 5), enseignements apostoliques (Rm 12-15; 1 Co 12-13; Ga 5; Ep 4-6).

Confession des péchés. (CEC 1455-1458)

Par l'aveu, l'homme regarde en face les péchés dont il s'est rendu coupable; il en assume la responsabilité et par là, il s'ouvre de nouveau à Dieu et à la communion de l'Eglise.

Les pénitents doivent, dans la confession, énumérer tous les péchés mortels dont ils ont conscience après s'être examinés sérieusement, même si ces péchés sont très secrets et s'ils ont été commis seulement contre les deux derniers préceptes du décalogue (Ex 20, 17; Mt 5, 28).

Ceux qui en cachent sciemment quelques-uns ne proposent à la bonté divine rien qu'elle puisse remettre par l'intermédiaire du prêtre; "si le malade rougit de découvrir sa plaie au médecin, la médecine ne soigne pas ce qu'elle ignore" (Cc Trente; st Jérôme).

Tout fidèle parvenu à l'âge de la discrétion doit confesser, au moins une fois par an, les péchés graves dont il a conscience (can 989). Celui qui a conscience d'avoir commis un péché mortel ne doit pas recevoir la Sainte communion sans avoir reçu l'absolution sacramentelle. Les enfants doivent accéder au sacrement de Pénitence avant de recevoir pour la première fois la Sainte communion (can 914). 

La confession des fautes quotidiennes (péchés véniels) est vivement recommandé par l'Eglise (can 988, 2). la confession régulière de nos péchés véniels nous aide à former notre conscience, à lutter contre nos penchants mauvais, à nous laisser guérir par le Christ, à progresser dans la vie de l'Esprit.

En recevant plus fréquemment, par ce sacrement, le don de la miséricorde du Père, nous sommes poussés à être miséricordieux comme Lui (Lc 6, 36).

Celui qui confesse ses péchés agit déjà avec Dieu. Dieu accuse tes péchés; si tu les accuses toi aussi, tu te joins à Dieu; quand tu entends parler de l'homme, c'est Dieu qui l'a fait; quand tu entends parler du pécheur, c'est l'homme lui-même qui l'a fait. Détruis ce que tu as fait pour que Dieu sauve ce qu'Il a fait. Quand tu commences à détester ce que tu as fait, c'est alors que tes oeuvres bonnes commencent parce que tu accuses tes oeuvres mauvaises. Le commencement des oeuvres bonnes, c'est la confession des oeuvres mauvaises (St Augustin).

La satisfaction. (CEC 1459-1460)

Beaucoup de péchés causent du tort au prochain. Il faut faire le possible pour le réparer. La simple justice exige cela. Mais en plus, le péché blesse et affaiblit le pécheur lui-même, ainsi que ses relations avec Dieu et avec le prochain.

L'absolution enlève le péché, mais elle ne remédie pas à tous les désordres que le péché a causé. Relevé du péché, le pécheur doit encore recouvrer la pleine santé spirituelle. Il doit faire quelque chose de plus : il doit satisfaire ou expier ses péchés. Cette satifaction s'appelle aussi pénitence.

La pénitence que le confesseur impose doit tenir compte de la situation personnelle, et correspondre à la gravité et à la nature des péchés commis. Elle peut consister dans la prière, une offrande, dans les oeuvres de miséricorde, le service du prochain, dans des privations volontaires, des sacrifices, et surtout dans l'acceptation patiente de la Croix que nous devons porter.

De telles pénitences aident à nous configurer au Christ qui, seul, a expié pour nos péchés (Rm 3, 25) une fois pour toutes. Elles nous permettent de devenir les cohéritiers du Christ ressuscité, puisque nous souffrons avec Lui (Rm 8, 17).

MINISTRE DE CE SACREMENT. (CEC 1461-1463; 1465-1467)

Le Christ a confié à ses apôtres le ministère de la réconciliation (Jn 20, 23; 2 Co 5, 18), lesévêques, leurs successeurs, et les presbytres, collaborateurs des évêques, continuent à exercer ce ministère. Ce sont eux qui ont, en vertu du sacrement de l'ordre, le pouvoir de pardonner tous les péchés "au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit".

L'évêque a principalement le pouvoir et le ministère de la réconciliation. Les presbytres l'exercent dans la mesure où ils en ont reçu la charge.

Certains péchés particulièrement graves sont frappés de l'excommunication, qui empêche la réception des sacrements, et dont l'absolution ne peut être accordée que par le Pape, l'évêque du lieu ou des prêtres autorisés par eux (CIC can 1354-1357).

Le prêtre est le signe et l'instrument de l'amour miséricordieux de Dieu envers le pécheur. Le confesseur n'est pas le maître, mais le serviteur du pardon de Dieu. Il doit s'unir à l'intention et à la charité du Christ (Presbyterorum ordinis 13). Il doit avoir une connaissance éprouvée du comportement chrétien, l'expérience des choses humaines, le respect et la délicatesse envers celui qui est tombé; il doit aimer la vérité, être fidèle au Magistère de l'Eglise et conduire le pénitent avec patience vers la guérison et la pleine maturité. Il doit prier et faire pénitence pour lui en le confiant à la miséricorde du Seigneur.

Tout prêtre qui entend des confessions est obligé de garder un secret absolu au sujet des péchés que ses pénitents lui ont confessés, sous des peines très sévères (CIC can 973-974; 1388, 1). Ce secret, qui n'admet pas d'exceptions, s'appelle le sceau sacramentel, car ce que le pénitent a manifesté au prêtre reste scellé par le sacrement. 

EFFETS DU SACREMENT. (CEC 1468-1470)

Le but et l'effet de ce sacrement sont la réconciliation avec Dieu. Chez ceux qui le reçoivent avec un coeur contrit et dans une disposition religieuse, il est suivi de la paix et de la tranquillité de la conscience, qu'accompagne une forte consolation spirituelle (Cc Trente 1674). le sacrement de la réconciliation avec Dieu apporte une véritablerésurrection spirituelle, une restitution de la dignité et des biens de la vie des enfants de Dieu dont le plus précieux est l'amitié de Dieu (Lc 15, 32).

Ce sacrement nous réconcilie avec l'Eglise. Le péché ébrèche ou brise la communion fraternelle. Le sacrement de Pénitence la répare ou la restaure. Il ne guérit pas seulement celui qui est rétabli dans la communion ecclésiastique, il a aussi un effet vivifiant sur la vie de l'Eglise qui a souffert du péché d'un de ses membres. (1 Co 12, 26). 

Rétabli ou affermi dans la communion des saints, le pécheur est fortifié par l'échange des biens spirituels entre tous les membres vivants du Corps du Christ, qu'ils soient encore en pèlerinage ou dans la patrie céleste (Lumen gentium 48-50).

Dans ce sacrement, le pécheur, en se remettant au jugement miséricordieux de Dieu,anticipe d'une certaine façon le jugement auquel il sera soumis à la fin de cette vie terrestre. Ce n'est que par le chemin de la conversion que nous pouvons entrer dans le Royaume d'où exclut le péché grave (1 Co 5, 11; Ga5, 19-21; Ap 22, 15). En se convertissant au Christ par la pénitence et la foi, le pécheur passe de la mort à la vie et il n'est pas soumis au jugement (Jn 5, 24).

INDULGENCES. (CEC 1471)

La doctrine et la pratique des indulgences dans l'Eglise sont étroitement liées aux effets du sacrement de Pénitence.

L'indulgence est la rémission devant Dieu de la peine temporelle due pour les péchés dont la faute est déjà effacée, rémission que le fidèle bien disposé obtient à certaines conditions déterminées, par l'action de l'Eglise, laquelle, en tant que dispensatrice de la rédemption, distribue et applique par son autorité le trésor des satisfactions du Christ et des saints (Pau VI, Indulgentiarum doctrina).

L'indulgence est partielle ou plénière, selon qu'elle libère partiellement ou totalement de la peine temporelle due pour le péché.

Peines du péché. (CEC 1472-1473)

Le péché grave nous prive de la communion avec Dieu, et par là il nous rend incapables de la vie éternelle, dont la privation s'appelle la peine éternelle du péché. Tout péché, mêmevéniel, entraîne un attachement malsain aux créatures, qui a besoin de purification, soit ici-bas, soit après la mort, dans l'état qu'on appelle Purgatoire. Cette purification libère de la peine temporelle du péché. 

Ces deux peines ne doivent pas être conçues comme une vengeance infligée par Dieu, mais comme découlant de la nature même du péché. Une conversion qui procède d'une fervente charité peut arriver à la totale purification de sorte qu'aucune peine ne subsisterait (Cc Trente 1712-1713; 1820).

Le pardon du péché et la restauration de la communion avec Dieu entraînent la remise des peines éternelles du péché. Mais des peines temporelles demeurent. Le chrétien doit s'efforcer, en supportant patiemment les souffrances et les épreuves et, le jour venu, en faisant sereinement face à la mort, d'accepter comme une grâce ces peines temporelles du péché; il doit s'appliquer, par les oeuvres de miséricorde et de charité, par la prière et les différentes pratiques de pénitence, à se dépouiller du vieil homme et revêtir l'homme nouveau (Ep 4, 24).

Communion des saints. (CEC 1475-1477)

Il existe entre les fidèles - ceux qui sont en possession de la patrie céleste, ceux qui ont été admis à expier au purgatoire ou ceux qui sont encore en pélerinage sur la terre - un constant lien d'amour et un abondant échange de tous biens (Indulgentiarum doctrina 5). Dans cet échange admirable, la sainteté de l'un profite aux autres, bien au-delà du dommage que le péché de l'un a pu causer aux autres.

Le recours à la communion des saints permet au pécheur contrit d'être plus tôt et plus efficacement purifié des peines du péché. Ces biens spirituels de la communion des saints, nous les appelons le trésor de l'Eglise, qui n'est pas une somme de biens, mais le prix infini et inépuisable qu'ont auprès de Dieu les expiations et les mérites du Christ notre Seigneur, offerts pour que l'humanité soit libérée du péché et parvienne à la communion avec le Père.

Appartiennent à ce trésor, le prix vraiment immense, incommensurable, et toujours nouveau, les prières et les bonnes oeuvres de la bienheureuse Vierge Marie et de tous les saints qui se sont sanctifiés par la grâce du Christ, en marchant sur ses traces.

Obtenir l'indulgence. (CEC 1478-1479)

L'indulgence s'obtient par l'Eglise qui, en vertu du pouvoir de lier et de délier qui lui a été accordé par le Christ Jésus, intervient en faveur d'un chrétien et lui ouvre le trésor des mérites du Christ et des saints pour obtenir du Père des miséricordes la remise des peines temporelles dues pour ses péchés.

Les fidèles défunts en voie de purification sont membres de la même communion des saints; nous pouvons les aider en obtenant pour eux des indulgences.

CELEBRATION DU SACREMENT. (CEC 1480; 1483-1484)

Comme tous les sacrements, la pénitence est une action liturgique.

Ordinairement :

- salutation et bénédiction du prêtre,

- lecture de la Parole de Dieu pour éclairer la conscience et susciter la contrition,

- exhortation à la repentance;

confession qui reconnaît les péchés et les manifeste au prêtre;

- imposition et acceptation de la pénitence;

- absolution du prêtre;

- louange d'action de grâces et envoi avec la bénédiction du prêtre.

En des cas de neccéssité grave, on peut recourir à la célébration communautaire de la réconciliation avec confession générale et absolution générale.

La confession individuelle et intégrale suivie de l'absolution demeure le seul mode ordinaire par lequel les fidèles se réconcilient avec Dieu et avec l'Eglise.

Le Christ s'adresse personnellement à chacun des pécheurs : "Mon enfant, tes péchés sont remis" (Mc 2, 5). Il est le médecin qui se penche sur chacun des malades qui ont besoin de Lui (Mc 2, 17) pour les guérir; Il les relève et les réintègre dans la communion fraternelle.

 



03/03/2012
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Ces blogs de Religion & Croyances pourraient vous intéresser

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 55 autres membres