EXORCISMES ET POSSESSIONS

EXORCISMES ET POSSESSIONS

Témoignages de personnes ayant pratiqué diverses formes d'occultisme

Témoignages de personnes ayant pratiqué diverses formes

 

d'occultisme

 

 19 ans, c'est l'âge où l'on se pose des questions sur l'avenir: quelles études choisir, quelle sera ma vie... A ce moment-là, je m'initiais à l'astrologie chinoise. J'essayais de connaître mon avenir grâce à un jeu divinatoire. Durant un mois entier de pratique quotidienne, j'ai obtenu la même réponse: j'allais rencontrer l'âme soeur. Je fis effectivement la connaissance d'une jeune fille quelque temps après ! Cela a été fulgurant : nous sommes allés très vite, très loin. Quelques semaines après, nous vivions ensemble. Mais je n'étais toujours pas heureux. Je sentais que je ne l'aimais pas vraiment...

 C'est alors que j'ai plongé entièrement dans l'astrologie. C'était le seul chemin qui semblait s'ouvrir devant moi... Je tirais des thèmes astraux: je les étudiais avec soin, recoupais les résultats. Tous concordaient: nous étions vraiment faits l'un pour l'autre! J'y croyais. Au bout de 6 à 8 mois de recherche intense, j'ai décidé de suivre tout ce que m'indiquaient les thèmes astraux: même si notre relation était de plus en plus invivable, elle faisait partie de notre destinée. En même temps grandissaient en moi des tristesses, des peurs, des frayeurs même. Quand je projetais notre relation dans l'avenir, j'étais pris de panique.

 Peu à peu, je me suis remis à prier. Pour moi, il n'y avait en effet aucune contradiction entre la foi et la pratique de l'astrologie... Mais, lorsqu'on s'adonne à des pratiques telles que l'astrologie, on n'a plus aucun discernement. On prend le mal pour le bien et vice-versa...".

 Quelques temps après: "Sans moyens de subsistance, je ne pouvais plus assumer la vie d'un foyer. Nous nous sommes donc séparés. Peu de temps après, cette jeune fille a rencontré un autre homme. Tout ce que j'avais voulu construire s'écroulait sous mes yeux comme un château de cartes. J'avais résolu d'aller voir un marabout pour faire envoûter mon ancienne compagne: je voulais activer toutes ces puissances que l'on sent à l'état latent dans l'astrologie! J'avais aussi de fortes pulsions suicidaires

[...]

En rentrant chez mes parents, j'ai téléphoné à mon frère. Depuis sa conversion, je le considérais pourtant comme un fanatique religieux. Mais ce jour-là, j'ai été poussé à l'appeler. Je me suis mis à transpirer : j'étais comme dans un état second au bout du fil. Il m'accueillit chez lui. Pendant quatre heures, je lui ai raconté ma vie, mes malheurs. A la fin de mon récit, il n'a dit qu'une phrase: "Et si tu revenais vers Jésus ?". A cet instant, j'ai vu intérieurement tout l'amour du Seigneur pour moi et en parallèle tout ce que j'avais fait de mal. C'était très doux et très fort à la fois.

J'ai pleuré pendant des heures et ai ressenti le besoin absolu d'aller me confesser. Mon péché m'insupportait. Immédiatement après, j'ai brûlé tous mes livres d'astrologie. La purification de mon imagination et de mon intelligence s'est faite quant à elle petit à petit.

Je savais que l'astrologie était une pratique néfaste, mais je raisonnais encore en moi-même: "Il y a tout de même à certains moments des conjonctions troublantes!". Mes yeux s'étaient ouverts, mais une certaine fascination demeurait. Puis, rétrospectivement, j'ai été saisi de peur: j'ai compris où j'avais mis les pieds... Il fallait donc que ma volonté, mon esprit soient complètement réorientés. Cela a pris du temps. On ne sort en effet pas indemne de dix années de pratique de l'Astrologie !

J'ai aussi été guéri de mes frayeurs : lorsqu'on se donne à Jésus, Satan n'a aucun pouvoir sur nous. A chaque fois qu'une peur m'assaillait, je disais intérieurement: ce n'est pas mon combat. A partir de ce moment-là, j'ai retrouvé la paix... J'ai appris que durant tout ce temps, ma famille avait beaucoup prié pour moi ... A l'époque où j'allais le plus mal, ma grand-mère a dit à une de mes cousines: "Nous allons ressusciter Jean-Luc par nos prières." C'est vraiment ce qui s'est produit !

Depuis le jour de ma conversion, le Seigneur ne m'a jamais quitté, sa fidélité est éternelle. Je rends grâce au Seigneur pour tout ce qu'il a fait pour moi.

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ASTROLOGIE - Melle D. - L'astrologie (F.Sanchez, Ph.Madre)  
 

"Melle D 27 ans, célibataire, travaillait dans l'import-export. Au cours d'un de ses nombreux voyages professionnels, elle entra de façon imprévisible en contact avec un mage astrologue, ... qui lui proposa, à partir des données astrales de lui révéler son passé et son avenir. Melle D., profondément chrétienne depuis son enfance, accepta en souriant, sans trop y croire. A son grand trouble, il énuméra quelques anciennes situations-clé (en fait peu originales), proches de la vérité vécue, et commença à lui livrer des prédictions consistant en une série de catastrophes à venir (accidents, deuil, maladie grave).

Epouvantée, Melle D. s'enfuit en courant et regagna la France où elle poursuivit son travail. Quelques mois plus tard, alors qu'elle n'y pensait presque plus, arriva un petit événement accidentel qui l'angoissa à nouveau et la persuada que les terribles prédictions commençaient à se concrétiser. Peu de temps après, un autre problème surgit, paraissant confirmer ses craintes. Alors débuta chez elle une grave névrose d'angoisse avec crises de désespoir aiguës et idées suicidaires. Cet état dura un an et devint si intolérable qu'elle décida fermement de mettre fin à ses jours.

Puisque sa vie était inscrite de façon indélébile dans les cieux, autant rompre rapidement avec l'évolution inéluctable !..."

[...]

Melle D. avait décidé de mettre fin à ses jours (v. ci-dessus) "Fort heureusement, quelques heures avant le passage à l'acte, une amie, ne se doutant pas de ce projet, vint l'inviter à une réunion chrétienne de prière ... Durant cette prière, et bien qu'elle fut surprise de la joie des visages qui l'entouraient, elle se perçut comme totalement étrangère au groupe et se replia plus encore sur elle-même. Cependant plusieurs personnes de l'assistance sentirent son désarroi intérieur et lui proposèrent de prier avec elle, chose qu'elle accepta par pure politesse. Elle fit alors l'expérience involontaire et gratuite d'une libération intérieure. Il lui sembla que des chaînes tombaient et elle se sentit inondée d'un sentiment d'amour inconnu jusque-là.

Le désespoir et les idées de mort la quittèrent immédiatement et, avec un recul de huit ans pendant lesquels nous l'avons suivie médicalement, ne revinrent pas. Aucune des prédictions catastrophiques annoncées par l'Astrologie ne se produisit; bien au contraire, Melle D. vit depuis huit ans un épanouissement croissant de sa personne au niveau tant psychologique que spirituel."

 F. Sanchez et P. Madre, médecins

 

SPIRITISME - Jean-Luc - L'astrologie (F.Sanchez, Ph.Madre) Ed. Béatitudes 
 

En 1986, j'ai été attiré par le spiritisme et par la philosophie qui l'accompagne. Toujours cet orgueil: je faisais partie de ceux qui détiennent, possèdent la vérité. La "colonne vertébrale" du spiritisme est la réincarnation: l'esprit persiste après la mort et, par réincarnations successives, s'achemine vers la perfection (désincarnation définitive). Cela implique que l'homme est seul, absolument seul maître et responsable de sa destinée. Il progresse vers la perfection par ses seules forces et en assumant seul la responsabilité des actes et des choix qu'il fait. Une bonne action entraîne une épuration de l'esprit, qui mérite ainsi une autre vie meilleure que la précédente. Une mauvaise action, par contre, entraîne la nécessité d'une expiation (paiement) qui se fera dans une autre vie plus dure.

Cette notion m'a semblé juste et équilibrée et a répondu momentanément à mes attentes. Mais la culpabilité n'a fait que s'accroître en moi, culpabilité de ne jamais pouvoir rembourser cette "dette". J'étais angoissé à l'idée de rester éternellement un débiteur, car mes fautes ne faisaient que s'accumuler.

[...]

Je percevais Dieu comme un comptable qui enregistrait mes bonnes et mauvaises notes... J'étais bel et bien prisonnier de ce système.

C'est au sein même de cette situation que le souffle de l'Esprit Saint a commencé à entrer dans mon coeur. Un jour de 1989, j'ai été poussé à entrer dans une église... En sortant de l'église, j'étais calme, mais sans plus. J'y suis retourné parce que quelque part dans mon coeur "cela me faisait du bien". Ensuite, par étapes successives, il s'est opéré dans mon esprit un "détricotage" des raisonnements et des systèmes de pensées du spiritisme... A ce moment, je ressentais un grand inconfort physique et moral lors des séances de spiritisme.

Enfin, en novembre 1989, j'ai été frappé d'une sérieuse grippe : forte fièvre, faiblesse extrême, sensation d'écartèlement de tout mon corps. Là, j'ai crié au secours : "Seigneur, aide-moi, prends pitié de moi !" Je voulais me laisser aller à un suicide passif : ne pas prendre mes médicaments, puisque la maladie est la conséquence d'un péché que je devais payer. Mais dans mon coeur, j'ai reçu la certitude que je vivrais, que j'étais aimé totalement et inconditionnellement par Jésus- Christ. Après trois mois de convalescence, l'Esprit Saint m'a poussé à demander l'adresse d'un groupe de prière du Renouveau à une religieuse de l'hôpital où je travaille... La soeur m'a conseillé d'aller d'abord trouver un prêtre afin de recevoir toutes les grâces de pardon et de joies que le Seigneur voulait encore me donner dans le sacrement de réconciliation. J'ai vraiment vécu ce sacrement comme une libération : le Seigneur est venu briser par une prière de délivrance les chaînes de culpabilité qui me retenaient prisonnier.

Relisant toutes ces années de ma vie, je découvre que toutes les blessures présentes dans mon coeur ont été exploitées par le Malin pour m'écarter de Dieu. Le repli sur moi-même et l'orgueil de vouloir forger mon salut par mes propres forces, n'est-ce pas LA tentation ? "Vos yeux s'ouvriront et vous serez comme des dieux" (Genèse 3:5). Mais mes yeux étaient toujours fermés à la lumière, je me nourrissais d'illusions. C'est l'Esprit Saint qui m'a ouvert les yeux et qui m'a fait réaliser combien j'étais "nu" et combien ce Père miséricordieux aspirait à me revêtir de son amour. Lui qui ne m'a jamais abandonné.

Maintenant, je n'ai plus à chercher un sens à ma vie, c'est le Seigneur qui chaque jour me donne le sens de la journée qui s'achève. Il me permet de vivre avec sa présence douce et attentionnée dans le coeur. Evidemment, le Seigneur ne me laisse pas sur un petit nuage, les réalités de la vie sont toujours là avec leurs joies et leurs peines. Vivre ses peines avec le Seigneur et dans le Seigneur, ce n'est pas toujours évident, mais par là, il me donne la possibilité de faire fructifier cette grâce de la foi qu'Il m'a donnée. Depuis, ma vie est totalement changée. Le Seigneur est quelqu'un, il est le Dieu vivant qui m'aime "à la folie". J'aspire à tout "ré-apprendre" de Lui, réapprendre à Le connaître, à Le reconnaître dans et autour de moi, réapprendre à L'aimer, à me laisser aimer par Lui, à recevoir sa Parole et discerner sa volonté dans ma vie."

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VOYANCE - Michel - J'étais voyant...Maintenant, je vois (M.Berrette) Ed. Sarment-Fayard 
 

"L'hérédité assure la continuité de la plupart des composantes de l'être humain...La VOYANCE aussi se transmet d'une génération à l'autre. Mon père voyait ce que d'autres ne voyaient pas... Ma grand-mère.. donnait quelques informations sur l'avenir de l'un ou l'autre. Je l'ai souvent vue tirer les cartes."

[...]

 "ayant hérité du don de VOYANCE de son père, exerce tout simplement ce don "naturel", jusqu'au jour où, tout étonné, il découvre que les autres ne sont pas comme lui ! Il développe peu à peu ce don par jeu et pour rendre service; il ouvre même un cabinet de voyance dans sa ville natale. Mais il perçoit peu à peu combien sa vanité gasconne et l'orgueil d'une situation qui le met au-dessus des autres pervertissent peu à peu sa vie chrétienne. Et puis, des phénomènes étranges viennent perturber sa vie familiale: des bruits inexpliqués dans son appartement suscitent l'hostilité des voisins, des objets autour de lui se déplacent sans que personne n'y ait touché, tout ce qu'il entreprend échoue mystérieusement. Bref, sa vie va à vau-l'eau ! Jusqu'à ce jour où, dans l'église de Royat, sur le conseil d'un prêtre, il se retrouve à genoux : "Et là, seul devant le Seigneur, dans le silence de mon coeur, au pied de la croix de Jésus, je Lui ai proposé, s'Il le voulait, de me débarrasser de mon pouvoir de VOYANT". Il se relève et doit se rendre à l'évidence peu de temps après, quand des camarades lui demandent: "Que vois-tu pour moi?" Il ne voit plus rien! A partir de ce moment, son existence se reconstruit peu à peu dans la paix, le service des frères et une vie spirituelle toute renouvelée.

Un don ... qui s'exerçait sans tenir compte des avertissements graves de la Parole de Dieu qui... interdit formellement de le rechercher volontairement et de l'exploiter."

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GUERISSEURS - Michelle - Revue "Il est vivant": N'ayez pas peur! n° 125 - Cahiers du Renouveau 
 

"Alors que j'étais adolescente, je vis les trois derniers doigts de ma main gauche se couvrir subitement de dizaines de verrues. Sur le conseil de ma grand-mère, j'allai consulter une GUERISSEUSE qui "faisait merveille"... Elle me conseilla ensuite de ne plus y penser et de ne pas regarder ma main avant quinze jours. Quand je la regardai enfin, toutes les verrues avaient disparu sans laisser la moindre trace."

Progressivement la prière me devint impossible et, lorsque j'entrais dans une église, j'étais saisie d'une angoisse telle que je me mettais à transpirer abondamment. Je ne comprenais pas ce qui m'arrivait... Deux ans après l'apparition de ces symptômes, alors que je suivais une retraite, ces angoisses et souffrances incompréhensibles à mes yeux se firent si intenses que je criai vers Dieu le suppliant de faire quelque chose car je sentais que j'allais tout lâcher. Instantanément, je retrouvai la paix et les angoisses disparurent... Toujours en recherche de Dieu, j'entrai dans une communauté et après six mois, les angoisses réapparurent et les crises de désespoir se firent plus fréquentes: j'avais l'impression qu'une vitre épaisse me séparait pour toujours de Dieu auquel j'aspirais.

 Lorsque j'arrivai près de lui, le prêtre me dit: "Il y a quelque chose en toi qui t'empêche de donner ta vie au Seigneur." J'étais bouleversée... Il me demanda si j'avais eu recours à un guérisseur. Sur ma réponse affirmative, il me dit que c'était cela qui me liait et que je devais en demander pardon, ce que je fis sincèrement. Le prêtre pratiqua une prière de délivrance et me donna l'absolution: alors la vitre que je sentais me séparer de Dieu a volé en éclats. Dieu m'avait délivrée définitivement... Quelle joie ! Depuis, douze ans se sont écoulés."

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 ESOTERISME - Mr B. - L'astrologie (F.Sanchez, Ph.Madre) Ed. Béatitudes   
 

"Mr B., 31 ans, employé de banque, se passionne depuis une dizaine d'années pour l'ESOTERISME, dans le but d'approfondir sa connaissance de Dieu... Pour satisfaire cette soif individuelle, il entre dans une secte où se pratique scientifiquement (en apparence tout au moins) l'Astrologie. Il est littéralement fasciné par ce qu'il y découvre... Il se persuade d'être enfin dans la vérité et investit une grande énergie psychique et spirituelle dans ce nouveau domaine.

Cependant, des troubles vont se manifester au bout d'un an environ. Il constate lui-même une violence croissante à l'égard des personnes de sa famille, de ses amis, mais aussi envers certains articles de foi chrétienne (insultes intérieures et "involontaires" lancées au Christ..., idées blasphématoires ou obscènes). Parallèlement s'installe un état de dépression intellectuelle où la mémorisation devient difficile, ainsi que la capacité de se concentrer mentalement sur un sujet particulier. Sur plusieurs années, cette confusion cérébrale s'intensifie, alors que les prédictions astrologiques l'assurent de réussites éblouissantes ! Sa violence intérieure devient par moment impérieuse et finit par se concrétiser en actes."

 

  
  
CARTOMENCIE - Du tourment à la grâce (M.Zurbach) Ed. Porte Ouverte Chrétienne  
 

"-Tire les cartes, maman; as-tu une question précise ? Attends, je vois là un homme; il va mourir bientôt...

Mes débuts dans cette science occulte sont couronnés de succès ! Présages, prédictions, c'est grisant et effrayant à la fois... Avec facilité et froideur, j'annonce les faits les plus divers... et pourtant, ce n'est pas un jeu... ! Chaque fois que je les tire, bien qu'émerveillée par ces cartes divinatoires, je respire difficilement. L'air me semble épais et presque suffocant...

. "Ma soeur ... me pose une ultime question : ... As-tu la paix ? Au même instant, tout s'assombrit autour de moi et je m'affale dans le fauteuil. Ces quelques mots provoquent au fond de mon être une agitation indescriptible! . Me voilà ébranlée ! Je n'arrive plus à me contenir ! Il me semble que tout un édifice s'écroule autour de moi; je repense aux scènes sanglantes et horribles qui me hantent chaque jour, chaque nuit, chaque instant ! Des sanglots étouffent ma voix et je m'écrie: "La paix ? Non, je ne l'ai pas ! Je ne sais même pas ce que ça veut dire !". Et alors, pour la première fois depuis des années, faisant abstraction de toute crainte et de mon amour propre, je me confie. Mon coeur déborde et je leur décris tout mon supplice, les voix chevrotantes (des esprits), leurs ordres, leurs menaces, leurs poursuites infernales la nuit durant mon sommeil ! Je donne libre cours à mon chagrin et mes aveux me libèrent.

Au fur et à mesure que je vide mon coeur, mon fardeau semble plus léger. Profondément émus, ma soeur et son mari m'entourent pour me consoler et prient. Je me sens lasse comme après une rude bataille! Sans résister, j'écoute et je pleure... Leurs visages rayonnants sont empreints d'émotion. Ils me laissent quelques recommandations et la Bible ouverte au Deutéronome.

Quelques jours après, Marcel, le pasteur, avec un groupe de chrétiens prient pour moi. Au bout d'un combat contre l'ennemi, Marcel se retourne vers moi et s'écrie à nouveau d'une voix forte: "Au nom de Jésus-Christ, je te défends de molester plus longtemps cette femme et je t'ordonne, esprit de mort, quitte ce corps à cet instant-même. Je te bannis dans les lieux arides et tu ne retourneras plus jamais dans cet être!". C'est alors qu'un dernier spasme douloureux agite mon être tout entier et expulse le démon qui s'enfuit ! Une lueur céleste et une chaleur venues d'En-haut inondent maintenant la pièce tout entière. Pour la première fois dans ma vie, je ressens la PAIX, ce merveilleux cadeau de Dieu. Des larmes de joie coulent sur mon visage transfiguré. La présence du Seigneur imprègne l'endroit d'une atmosphère divine ...

Le lendemain au réveil, je suis une femme nouvelle. Pour la première fois de ma vie, je me sens bien dans mon corps, bien dans ma tête, bien dans mon coeur. Toute haine pour les autres a disparu... Je connais enfin la paix!"

 

REVENANTS - Luc - Revue "Il est vivant": N'ayez pas peur! n° 125 - Cahiers du Renouveau 

 

 "...Tout avait commencé lorsqu'un jeune couple eut la vision d'un homme dans l'escalier de leur maison. Cette vision se répétait et les mettait mal à l'aise. Un jour qu'ils étaient chez les voisins, quel ne fut pas leur étonnement d'y voir la photo de l'homme dont ils avaient la vision! Leur voisin leur apprit que c'était l'ancien propriétaire de leur maison. Il était mort suite à une chute dans l'escalier, l'escalier où se manifestait maintenant son "image".

[...]

Le jeune couple se sentait de plus en plus mal à l'aise. Ils n'osaient plus vivre dans leur maison et envisageaient même de la vendre... Nous leur avons proposé d'en parler avec un ami prêtre. Quelque temps plus tard, nous nous sommes tous retrouvés dans la maison suspecte pour une bénédiction. Le prêtre a d'abord eu une longue conversation avec le jeune couple. Ensuite, nous avons prié ensemble pour bénir cette maison et mettre fin à ces apparitions gênantes. Un mois plus tard, notre médecin nous a annoncé que tous les phénomènes bizarres avaient disparu de la maison. Le jeune couple avait retrouvé la paix. Nous avons compris ce jour- là que la bénédiction de Dieu n'était pas un vain mot". 

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SATANISME - Arrachée aux démons (Doreen Irvine) Ed. L'Eau Vive 
 

[L'histoire de Doreen commence de façon tristement banale: un père adultère, violent et indifférent qui rentre ivre le soir; une mère déchirée qui abandonne finalement ses enfants. Et voilà une vulnérable adolescente livrée au monde. Ce coeur brisé et privé d'amour doit faire face à la vie de banlieue, sans instruction, ni éducation, ni aucune forme de repère. Guettée par le Mal, elle s'enfonce dans une perversion inouïe: prostitution, drogue, puis magie, satanisme et sorcellerie... Le Mal devient son mode de vie.]

 

"Deux filles se tenaient dans la demi-obscurité de la boîte de strip et chuchotaient... Bien qu'il ne m'était pas possible d'entendre tout ce qu'elles disaient, je compris qu'il était question du temple des adorateurs de Satan ...

Quelques jours plus tard:

Voulez-vous vous joindre à nous ?

 Je ne sais pas. Je suis un peu effrayée par tout ce que j'ai vu.

 Il sourit. -Il n'y a aucune raison d'avoir peur... C'était une forte personnalité et il n'eut aucune peine à me persuader de devenir une adepte. Il m'enseigna que ce qui est considéré comme mal par la plupart des gens n'est pas mauvais, mais au contraire juste et bon".

[...]

Je fus reine des sorcières noires pendant toute une année... Il est probable que mon plus grand pouvoir consistait à tromper habilement les nombreux amis que je rencontrais.... Je réussissais à me tirer d'affaire avec les plus gros mensonges. Personne ne songeait à les mettre en doute... Ce furent des années troublées pour moi. J'avais une frayeur croissante, celle de vieillir et de mourir. Des questions se posaient à mon esprit. L'enfer était-il vraiment ce lieu de délice auquel on m'avait fait croire ? Et si c'était l'inverse ? Comme les doutes persistaient, je décidai d'essayer de rompre avec la magie et le satanisme. Bien sûr, il me faudrait être prudente et m'éloigner petit à petit afin que personne ne s'en aperçut, car on ne peut pas abandonner la sorcellerie... Quand j'étais en groupe, en plein rituel, j'étais portée à croire que ce que je faisais était bien. Ensuite, la peur et l'incertitude me saisissaient. Dans cette confusion, je me sentais traquée dans un long tunnel sombre. Je ne voyais pas la moindre lueur.

En ce temps de doute et de désarroi, je décidai de visiter quelques églises chrétiennes, seulement pour savoir si elles avaient une réponse à m'apporter... La crainte que l'on me découvrît me hantait. Je regardais constamment par-dessus mon épaule pour m'assurer qu'on ne me suivait pas.

-A quoi bon ? Pensais-je. J'ai vendu mon âme à Satan et signé le contrat avec mon propre sang... Pourtant ma perplexité persistait. Mais mon existence s'écoulait d'une manière toujours aussi sordide... J'avais renoncé à l'idée d'en sortir. Il était inutile d'en sortir.

[...]

Il n'y avait pas d'issue.

Comme la lutte ne s'apaisait pas, je me persuadai qu'il était préférable de ne plus aller à l'église. Peut-être, en effet, étais-je folle et n'y avait-il aucun secours à attendre, ni des chrétiens, ni de personne. J'étais sur le point de renoncer. La Bible dit "Cherchez et vous trouverez. Frappez et l'on vous ouvrira."

Dans mon abattement retentirent à mes oreilles, plus clairement que jamais, ces mots : "Jésus t'aime, Jésus t'aime."

- Il faut que je sois libérée ! Je veux vivre pour Jésus, s'Il m'aime tant.

Il me parlait. Dans les ténèbres, la confusion, l'Esprit Saint se frayait un passage, m'encourageant à chercher, à chercher encore, jusqu'à ce que je trouve.

Un dimanche matin, je décidai une nouvelle tentative et résolus de me rendre dans une église pour prier. Au moment où je franchis le seuil, les puissances diaboliques me maîtrisèrent. Quand je revins à moi, je vis, avec horreur, les débris des coupes de communion, le vin répandu et les expressions effarées des hommes qui m'entouraient. Je me sauvai en pleurant, courant comme si tous les démons de l'enfer étaient sur mes talons. J'étais désespérée.

- Il vaut mieux en finir, il vaut mieux mourir, mourir, MOURIR ! me soufflait Lucifer. Sa voix railleuse me poursuivait dans ma course. Comme un animal pourchassé, j'atteignis un petit pont. Je sautai par-dessus le parapet et j'allais me jeter à l'eau quand un homme m'attrapa et me tira.

- Qu'est-ce que vous faites, idiote ?" Je m'arrachai à lui et me remis à courir, ne sachant que faire. A l'aveuglette, j'entrai dans une cabine téléphonique, en sanglots et toute tremblante. Lorsque je fus un peu calmée, j'aperçus au mur le nom et le numéro de téléphone du pasteur Stanley Jebb. Je le lus une seconde fois. Avant même d'avoir réfléchi, j'étais en train de lui parler. Je ne sais ce que je lui dis, car j'étais dans un état épouvantable.

-Venez à l'église, me répondit-il. Il me donna le nom et l'adresse. Sa voix était chaude et pleine de bonté... Le ministère d'exorcisme est puissant... Ma vie avait été une porte ouverte à la possession démoniaque...

[...]

CHAPITRE XVI - Le doigt de Dieu

 

Le pasteur Arthur Neil arriva le lendemain après midi, accompagné de M. Jebb. Je les vis franchir le portail de la cour et s'avancer vers la porte. Soudain, une voix s'adressa à moi :

- N'ouvre pas ! N'aie rien à faire avec eux. Quoique effrayée, je compris que les puissances démoniaques l'étaient plus que moi.

Je savais que M. Neil était l'homme qui pouvait m'aider. Aussi, malgré ma peur, ouvris-je la porte aux deux visiteurs.

Je ne connaissais pas M. Neil. Cependant, je sentis instinctivement qu'il était un homme de Dieu pur et saint. En sa présence, je me sentais aussi noire que la nuit et aussi vile que le diable lui-même.

Immédiatement, il fit de son mieux pour me mettre à l'aise. Il était bon et très doux, ses yeux brillaient d'affection. Je dus détourner mes regards ; quelque chose au-dedans de moi se rebellait contre lui, mais cela ne provenait pas de moi.

-          Les voix que vous entendez ont-elles des noms ?

-          Non!

-          S'agit-il d'esprits impurs ?

A l'instant même, je fus consciente de la présence de mauvais esprits en moi. Ils possédaient tout mon corps. L'esprit démoniaque se fit de nouveau entendre, mais seulement de moi.

- Ne lui dis rien ! Absolument rien.

Je connaissais les démons. Ne les avais-je pas appelés très souvent à mon aide dans les rites que j'opérais comme sorcière et sataniste ? Pour la première fois, je sus que ces démons étaient en moi, et non pas au-dehors. Ce fut une foudroyante révélation.

Mais je ne parlais de rien, ni de magie, ni de satanisme, ni de rien d'autre. Ce n'était pas nécessaire, car M. Neil savait que j'étais possédée, même s'il ignorait tout de ma vie. Il pointa son doigt vers moi, non vers ma personne, mais vers les démons en moi. Dans un langage étrange que les démons comprenaient, il leur ordonna au nom de Jésus de sortir de moi. J'étais assise sur ma chaise, terrifiée. Les démons l'étaient encore plus.

M. Neil posa les mains sur ma tête, comme Denis Clark l'avait fait la veille. Je n'essayai pas de l'attaquer. J'étais pleinement consciente de ce qui se passait, je savais sans l'ombre d'un doute que le royaume des ténèbres au-dedans de moi était vraiment ébranlé.

Plus tard, M. Neil m'expliqua qu'il avait employé le langage d'autorité que le Seigneur lui avait donné pour traiter avec les démons.

Les deux pasteurs s'en allèrent au bout d'une heure. Je me sentais beaucoup plus libre. J'avais la conviction que tout irait bien. Mais M. Neil savait qu'il venait d'entreprendre à mon égard un long et profond ministère, et que ce n'était que le commencement. Il avait raison !

Si je me sentis mieux après ma première rencontre avec cet homme de Dieu, cela ne dura pas longtemps. Je passai une nuit horrible.

Aux petites heures du matin, je me réveillai en proie à la plus affreuse angoisse. J'étais entourée de puissances diaboliques. J'entendais leurs voix, mais cette fois, elles firent connaître leurs noms. On aurait dit qu'on me mettait en pièces avec un couteau.

Me roulant d'un côté à l'autre, en proie aux tourments, j'entendis :

- N'aie rien à faire avec Neil. Je suis Doute et Incrédulité. Je ne te quitterai pas.

Ensuite, beaucoup d'autres voix crièrent ensemble

- Moi non plus

- Moi non plus

- Moi non plus

Cela retentissait comme un choeur, toujours plus fort. Je transpirais, mes draps étaient trempés de sueur et mon corps déchiré par les démons.

J'entendis encore une voix:

- Je suis Luxure ! Je suis un esprit impur. Je ne partirai pas. Il y a des années que je suis ici.

- Je suis Mensonge ! disait une autre. Je ne partirai pas non plus.

- Je suis Magie noire ! s'exclama un démon, très puissant.

- Je suis Orgueil, dit un autre. Je ne partirai pas.

- Moi non plus

- Moi non plus

- Moi non plus

Ils parlaient les uns après les autres. Je crus que je devenais folle. Je ne l'étais pas, mais, si ces démons n'étaient pas chassés, je le deviendrais.

Je me demandais où se trouvait Jésus, où était la lumière. Mes yeux ne percevaient aucun rayon. Les ténèbres de l'enfer semblaient descendre sur moi.

Lorsque je me levai, j'entendis une voix.

- Téléphone au pasteur de l'Eglise baptiste. Dis-lui de ne pas venir.

J'attendais le pasteur Jebb, qui devait prendre de mes nouvelles. Je téléphonai comme la voix me l'avait dit. Ce fut sa femme qui répondit. Il était déjà en route.

J'attendis, fumant une cigarette après l'autre. Mon agitation intérieure m'empêchait de m'asseoir. A onze heures, on frappa à la porte. C'était le pasteur. Il fut aussi aimable que d'habitude.

- Ne désespérez pas ! me dit-il. Je vais prendre tout de suite contact avec M. Neil.

J'avais peur. En fait, ce n'était pas moi, c'était les démons qui étaient effrayés.

M. Jebb m'expliqua que je ne pourrais pas voir M. Neil immédiatement parce qu'il n'habitait pas Bristol.

- Je vous ferai savoir quand il pourra venir. En attendant, ne vous tourmentez pas. Je prierai pour vous.

Quelques jours passèrent avant que M. Neil ne revînt. Il était très occupé, son ministère de pasteur prenait tout son temps. Ces jours d'attente me parurent longs comme des années. Je visitai les antres du passé - les cafés, les cinémas, les assemblées de sorcières - mais je comprenais clairement que c'était les démons qui m'y poussaient. Ils me dirigeaient sans cesse.

En même temps, je me rendais dans divers lieux de culte. J'allais même à une rencontre spirite et, au beau milieu, je m'échappais en courant.

Je buvais et fumais plus que jamais. Parfois, je ne me souvenais de rien de ce que j'avais fait, ni où j'étais allée au cours de mes vagabondages. J'étais contrainte d'errer dans des rues sombres, les plus sombres possible, et de porter des vêtements noirs.

Dans les courts moments où je revenais à mon état normal, je soupirais de tout mon coeur après une vie de pureté, de liberté, où j'aimerais et servirais Jésus, et lui seul.

J'étais comme une personnalité divisée : d'une part, une sorcière, une prostituée, une droguée ; d'autre part, une femme qui désirait changer complètement, être heureuse et joyeuse. Je savais que je n'étais ni malade, ni folle. J'étais possédée par de mauvais esprits, à qui j'obéissais presque constamment.

Un vendredi matin, on me fit savoir que M. Neil me verrait dans la soirée. Ma conseillère de la campagne d'évangélisation et son mari me conduiraient en voiture à l'Eglise baptiste de Queen's Road, celle de M. Jebb.

A ces nouvelles, tout le mal en moi trembla. J'étais littéralement secouée de la tête aux pieds. Les démons commandaient :

- Ne va pas voir Neil ! C'est un saint, il est trop saint pour nous. Eloigne-toi, ne va pas à l'église.

Mille voix scandaient comme des marteaux, avec un bruit de tonnerre, le même message.

Ce jour d'agitation se traîna jusqu'au soir. Dès que je vis M. Neil, j'eus de nouveau la conviction, encore renforcée, qu'il était un saint et pur homme de Dieu. J'étais épuisée. J'aurais voulu m'échapper, mais ne le pouvais pas.

Il sourit et me mit instantanément à l'aise. Cependant, au bout de peu de temps, je ne pus supporter son regard, ses yeux me transperçaient jusqu'au fond de l'âme. Je sentais son calme et son pouvoir. Tout cela était troublant.

- Cet homme en sait plus sur mon compte que je ne pourrais lui en révéler.

Il savait pertinemment ce qui n'allait pas. Il me demanda de lui répéter les noms que j'avais entendus. Je fis de mon mieux pour tout lui dire. Alors que je parlais, mes pensées m'étaient comme enlevées. J'étais retenue par les démons. M. Neil le comprit parfaitement.

Puis il parla dans l'autre langue, en pointant son doigt d'un geste plein d'autorité. Je ne me souviens pas de la suite, car les démons s'emparèrent de moi. Ce ne fut que plus tard, quand je fus libérée de tous les esprits, que M. Neil me raconta exactement ce qui s'était passé ce soir-là. Voici ce qu'il me dit :

A la suite d'un interrogatoire serré, six démons se révélèrent. Ils s'exprimèrent par mes lèvres selon leur nature individuelle.

Le chef était le démon Doute et Incrédulité, extrêmement obstiné et violent. Deux chrétiens durent me tenir fermement tandis que M. Neil le chassait. Il pointa son doigt (voir Luc 11 : 20) et cita : Si c'est par le doigt de Dieu que je chasse les démons, le royaume de Dieu est donc venu pour Doreen. Il ordonna au démon, au nom de Jésus, en anglais et dans la langue que le Seigneur lui avait donnée pour l'exorcisme, de me quitter et d'aller dans la géhenne.

Le terrible combat qui suivit peut se décrire par Ephésiens 6 :12 : Car nous n'avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes. Lutter, c'est le mot qui convient. Le démon ne voulait pas quitter mon corps, et surtout pas disparaître dans la géhenne avant le temps, mais finalement il s'en alla en jetant un grand cri. En sortant, il me déchira.

L'exorcisme se prolongea pendant trois ou quatre heures, pendant lesquelles le démon Tromperie et les esprits impurs Luxure, Mensonge, Orgueil et Sorcellerie furent envoyés à leur tour dans la géhenne.

Le démon Sorcellerie était très agité et bizarre, il s'exprimait par des plaintes prolongées et chantonnait sur un ton charmeur :

- Connaissez-vous la magicienne d'Endor ?

- Il a essayé de m'envoûter, me dit M. Neil, mais je lui ai résisté avec l'autorité du nom de Jésus-Christ, et il a aussi été jeté dans la géhenne.

L'esprit de magie gémissait :

- Non, pas là ! pas là ! Je dois avoir le corps de la jeune femme. Je ne veux pas le quitter. J'ai besoin d'un corps. Pas là-bas ! Non, pas dans la géhenne !

- Tu n'auras pas son corps, ni aucun autre, lui répondit M. Neil. Je t'ordonne, au nom de Jésus-Christ, de le quitter et d'aller maintenant dans la géhenne.

Il le fit, en poussant de terribles cris et gémissements et en disant :

- Oui, oui, je m'en vais.

M. Neil me dit que je tombais à terre comme morte.

Quand je repris connaissance, je ne savais rien de ce qui s'était passé. Je n'étais consciente que d'une chose : j'étais libre de ces démons. Ils avaient été chassés pour toujours.

Je priais et remerciais le Seigneur Jésus de sa délivrance.

J'étais très fatiguée. Ma gorge, mes côtes et mes bras étaient meurtris. Mais les six démons étaient loin. M. Neil pria encore pour moi et rentra chez lui.

Je me sentais heureuse et libérée. C'était merveilleux ! Cette nuit-là, je dormis comme un petit enfant c'était mon meilleur sommeil depuis des années.

Mais peu après, de nouveaux démons se révélèrent à moi. Quelques-uns se nommèrent, d'autres pas.

J'étais profondément désespérée. J'avais cru être entièrement délivrée, mais ce n'était pas vrai. Cela me troublait ; M. Neil ne fut nullement surpris. Il savait qu'il n'avait chassé qu'une petite partie des démons. C'était un début. Ceux qui restaient s'en iraient comme les premiers, et dans le même lieu. Tout ne pouvait se faire à la fois, du moins dans mon cas.

Le ministère d'exorcisme est puissant, profond et épuisant. Malheureusement, il est très négligé aujourd'hui. Ma vie avait été une porte ouverte à la possession démoniaque. Il faudrait encore du temps avant que je ne fusse complètement libre, avant que tous les démons ne m'eussent quittée. Non pas qu'il fût impossible à Jésus-Christ de les chasser tous en une fois. Il aurait pu le faire, mais, comme je l'ai dit, ses voies sont insondables. Sans aucun doute, il avait un but particulier. Il fallait que fût démontrée aux ministres de l'évangile et à d'autres chrétiens la réalité des états de possession. Je crois aussi que M. Neil avait à enseigner à certaines personnes la manière de chasser les mauvais esprits. Et moi-même, j'avais à apprendre beaucoup de choses.

Un vrai travail s'accomplissait dans mon propre coeur.

 

CHAPITRE XVII -  Jésus est vainqueur

 

Du temps ! J'en avais à revendre, tandis que M. Neil en manquait.

Je n'étais en effet guère occupée. L'adage qui assure que Satan a toujours du travail pour les mains oisives est certainement vrai. Il me proposait beaucoup de choses.

Six démons m'avaient quittée, et d'autres allaient suivre. Ceux qui étaient encore là, en danger de perdre leur demeure de tant d'années, étaient presque constamment actifs, sachant que leur temps touchait à son terme.

Expulser ce reste démoniaque fut un long et épuisant ministère qui dut s'accomplir en plusieurs séances. M. Neil jeûnait et priait avant chacune d'elles. Il savait qu'il entrait d'une manière réelle en contact avec des puissances de ténèbres. La prière et le jeûne étaient donc essentiels.

Le démon Tourmenteur fut le suivant à s'en aller. Il se révéla de la même façon que les précédents. C'était effectivement un bourreau, s'acharnant sur moi jour et nuit, presque sans répit.

Je faisais les rêves les plus horribles, vivants, hallucinants. Des animaux à poil, d'une laideur indescriptible, me poursuivaient au bord d'un abîme sombre et sans fond, s'agrippant à mon corps et à ma gorge.

Quand je me réveillais, j'en portais des marques visibles.

J'étais aussi tourmentée de jour, obligée de rôder pendant des heures, cherchant le repos et la paix et ne les trouvant point. Après avoir vagabondé sans savoir où, je rentrais chez moi à bout de force pour redevenir la proie de cauchemars encore pires qu'avant. J'avais de nouveau rendez-vous avec M. Neil. Mais alors, c'est le démon lui-même qui fut l'objet de tourments.

Prends un couteau et tue Neil ! M'ordonna-t-il. Obéissante, je mis un couteau dans mon sac.

- Tue! tue! tue ! commandait-il.

Dès que j'eus franchi le seuil de l'église, il se déchaîna.

J'appris alors quelque chose sur les démons. Ils ne pouvaient voir M. Neil que lorsque je le regardais moi-même. Ce n'était que par mes yeux qu'il leur était possible d'observer ses mouvements. Le fait qu'ils devaient compter sur moi prouve bien qu'ils étaient limités.

Tourmenteur renouvela son ordre Tue ! tue ! tue !

Je fus inconsciente de ce qui se passa jusqu'au moment où il partit.

Il paraît que je brandissais un immense couteau afin de crever les yeux de M. Neil. Il réussit à me l'arracher à temps. Mes forces étaient décuplées et des chrétiens vigoureux eurent du mal à me retenir.

De longs échanges de paroles eurent lieu entre M. Neil et le démon, qui ne voulait pas partir et résistait de tout son pouvoir. Après une lutte d'une heure, Tourmenteur s'en alla dans la géhenne en poussant de grands cris.

- Jésus est vainqueur ! s'exclama M. Neil. Jésus est vainqueur.

Sept mauvais esprits m'avaient quittée pour toujours. Je me reposai un instant avant que d'autres fussent expulsés. Alors qu'ils se faisaient connaître, donnant leur nom, leur activité et la durée de la possession, ils furent chassés, non sans avoir livré un combat acharné, tous remplis de haine à l'égard de M. Neil et ayant horreur de la géhenne. Ils savaient que, s'ils y étaient jetés, c'en serait fait d'eux.

- Pas avant le temps, plaidaient-ils.

Mais M. Neil tenait ferme, pour qu'ils allassent tous là où ils ne pourraient plus tourmenter ni hommes, ni bêtes. Ils citaient les Ecritures, discutaient les vérités bibliques, parlaient en d'autres langues. Au cours de la bataille, certains affirmèrent qu'ils possédaient mon corps depuis quinze ans, quelques-uns même davantage.

Un esprit impur déclara :

- je ne la quitte pas. Voilà des années que je suis ici. Ce n'est pas maintenant que je partirai.

Solliciteur était encore un esprit impur. M. Neil expliqua que ce démon était entré en moi quand j'avais quinze ans, alors que je commençais à me livrer à la prostitution dans les rues de Paddington. Il essaya même de provoquer les pasteurs présents.

Après de longues palabres, il partit pour la géhenne en criant, accompagné de Tentateur ténébreux. Celui-là était très habile, et ses oeuvres à la hauteur de son nom. Il parada, cherchant à attirer et subjuguer les pasteurs. Mais lui aussi fut chassé au nom tout-puissant de Jésus.

D'autres esprits impurs, comme Séducteur, Corrupteur et Homosexuel, furent chassés à leur tour. Homosexuel, me dit M. Neil, se révélait d'une manière étonnante. Dans sa conversation, il parlait d'une voix raffinée, bien différente de la mienne.

Au cours de l'exorcisme, M. Neil mentionna Marie-Madeleine, de qui sept démons étaient sortis. L'esprit s'écria avec emportement:

- Ne me parlez pas de Marie-Madeleine. C'est une traîtresse, une traîtresse, ne m'en parlez pas !

M. Neil invoqua aussi le Calvaire, où Satan et tous les démons ont été vaincus par Christ.

Ne me parlez pas du Calvaire. J'y étais ! J'ai tout vu ! J'y étais il y a très, très longtemps, bien avant d'entrer dans ce corps. Ne me parlez pas du Calvaire ! répétait-il.

Malgré toutes ses protestations, il dut se rendre dans la géhenne avant le temps.

- Jésus est vainqueur ! disait sans cesse M. Neil.

Après chaque séance, quand les démons s'étaient retirés, je priais et remerciais le Seigneur de tout ce qu'il avait accompli pour moi, de ce qu'il m'avait libérée. M. Neil affirmait volontiers ceci, que je n'ai jamais oublié car cela m'encourageait tellement:

Jésus est plus fort que Satan et que le péché. Satan doit s'incliner devant le Christ.

Ce fut lors d'une de ces occasions que je vis le Seigneur Jésus lui-même debout derrière M. Neil. Il était magnifique, dans des vêtements resplendissants et baigné d'une lumière radieuse qui remplissait toute la salle. Son visage était doux et bon, ses yeux exprimaient une profonde tendres

 

 

source: "verite.e.monsite.com"



25/06/2012
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