attaques démoniaques en Suisse
Toujours plus de Romands se disent victimes d’attaques démoniaques. Le diocèse de Lausanne Fribourg et Genève prépare la riposte.
mon Fribourg cache le diable dans ses grottes ?
Les prêtres exorcistes du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg ont toujours plus de travail. L’an passé, ils ont rencontré 550 personnes qui se disaient possédées par le diable. Leur nombre a augmenté d’un tiers depuis 2006. A cause de cet afflux, l’évêché envisage de renforcer sa structure «d’écoute et de délivrance» pour répondre à cette demande croissante.
«Nous souhaiterions centraliser les appels et recourir à des laïcs formés pour une première prise de contact avec les personnes qui se croient victimes de forces occultes. Ce n’est qu’ensuite que nous enverrions éventuellement nos prêtres sur le terrain», explique Rémy Berchier, vicaire général de l’évêché et responsable des prêtres exorcistes. Pour lui, ce projet pourrait voir le jour d’ici à la fin de l’année prochaine.
«La demande d’exorcisme augmente bel et bien, mais les cas de présence démoniaque sont extrêmement rares», précise Luigi Griffa, prêtre exorciste en charge du canton de Vaud. Dans le diocèse, on ne compte qu’entre 4 et 5 cas par année.
Comment expliquer le phénomène? Pour l’homme d’Eglise, plusieurs éléments se conjuguent. «La diminution de la foi, la médecine et la psychologie ne sont pas toujours en mesure d’apporter des réponses et nombreux sont ceux qui refusent d’accepter certaines limites de notre condition humaine.» L’abbé constate aussi un désenchantement complet de la société. «Ce contexte renforce l’idée absurde que toute souffrance serait due aux forces occultes», analyse-t-il.
Travail d’écoute
C’est que le travail d’exorciste est avant tout un travail d’écoute. «Dans la grande majorité des cas, les personnes ont simplement besoin de retrouver une clarté de pensée, déclare Luigi Griffa. Je les écoute afin de comprendre leur détresse. Le problème demeure souvent car les gens refusent de changer leur vision du monde tout en exigeant des miracles», constate l’homme d’Eglise.
Reste que même extrêmement rares, les victimes du diable existent, selon Luigi Griffa. «Le but de Satan est de gâcher la vie d’un humain et de l’éloigner de Dieu. Son action peut prendre différentes formes, comme par exemple des suites d’accidents, des maladies ou des déséquilibres de la personnalité.» Dans les cas les plus graves, le corps d’une personne est possédé par le diable.
Signes de la possession
L’Eglise catholique a défini depuis des siècles les signes pour reconnaître un cas de possession. La directive actuelle, revue en 2005, est prudente et recommande aux exorcistes de chercher d’abord toute trace de maladie psychique, au besoin en se faisant aider par un professionnel. Parmi les éléments caractéristiques, la victime possédée par un esprit maléfique parle ou comprend une langue qu’elle ne connaît pas. Autre caractéristique, elle présente une force surnaturelle et sait des choses qu’elle ne devrait normalement pas savoir. «A l’exception de la dernière, qui est déterminante, ce sont effectivement des choses que l’on observe. Mais il faut rester vigilant. Si des acteurs ont pu imiter de tels phénomènes, on ne peut exclure que dans certaines situations une personne puisse en faire autant», confirme l’exorciste vaudois. Pour lui, le meilleur moyen de se protéger contre l’influence du diable, est une vie de foi et de prière et de s’abstenir de recourir à la divination ou à la magie, car elles sont potentiellement dangereuses.
Ce n’est que dans des cas de présence diabolique «avérée», que les prêtres effectuent un exorcisme. Ce temps de prière se compose notamment de lectures de la Bible, de prières usuelles. En son cœur, il y a la prière d’exorcisme où le prêtre ordonne, au démon de laisser sa victime. Dans les cas plus légers, les exorcistes récitent une prière de délivrance. «Nous sommes souvent sur le fil du rasoir pour savoir si nous sommes face à un cas spirituel ou psychologique, explique Rémy Berchier. Nous ne souhaitons pas empiéter sur le suivi médical d’une personne.» Pour ce faire, des réunions ont lieu tous les deux mois entre les prêtres exorcistes, un psychologue, un médecin et un responsable des ressources humaines. «Nous discutons des cas difficiles et les orientons en fonction de nos conclusions.»
Sourec:Site: "la taverne de l'etre ange"
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