EXORCISMES ET POSSESSIONS

EXORCISMES ET POSSESSIONS

La sorcellerie et l'exorcisme

Les sorcières volent la nuit sur un balai vers le sabbat des sorcières où elles chantent des chants maudits et dansent des rondes rituelles, renient Dieu et ont des rapports sexuels avec le diable. Les sorcières peuvent se transformer et errer comme un chat ou un loup-garou. Les sorcières font échouer les récoltes et les combats, et sont à l’origine d’épidémies et de catastrophes naturelles. Les sorcières répandent la mort, la maladie et la possession …

joannes wier

A partir de 1400 commencent les supplices du feu infligés aux sorcières et aussi l’inquisition ou le tribunal ecclésiastique sont très actifs. En 1484 le pape Innocent VIII édicte sa Bulle des Sorcières autorisant les inquisiteurs à lutter contre la sorcellerie. Deux Dominicains, Heinrich Institoris et Jacob Sprenger écrivent ensuite le livre Malleus Malificarum ou Marteau des Sorcières (1487) dans lequel ils présentent des preuves pour l’existence des sorcières et exposent comment on doit instruire le procès d’une sorcière.

Le médecin néerlandais Johannes Wier réagit en écrivant un livre contre la persécution des sorcières, où il décrit les sorcières comme des femmes qui souffrent d’hallucinations. Il est certain que beaucoup de comportement de sorcière était dû à des pathologies, un comportement bizarre par des hallucinations, des réactions vives lors d’hystérie, la perte de contrôle de ses actes lors d’épilepsie.

Dans les procès de sorcières on soumet la sorcière présumée à une épreuve. L’épreuve de l’eau consiste à jeter l’inculpée à l’eau. Si elle flotte, cela prouve qu’elle serait coupable, car on suppose que la fréquentation du diable amène une perte de poids.

Un autre moyen est la balance des sorcières. On pèse l’inculpée et celle qui a un poids trop léger est considérée être une sorcière. On conserve toujours une balance des sorcières dans la petite ville d’Oudewater.
La sorcière est brûlée parce qu’on espère que l’effet purifiant du feu va complètement détruire l’âme ensorcelée.
La persécution des sorcières a duré jusqu’au début du XVIIIe siècle, quand les sciences naturelles ont progressivement repoussé les forces surnaturelles, anthropomorphes et les démons.

La croyance en les sorcières et leur persécution cadre dans l’image de l’homme et du monde qui régnait au Moyen Age. Bien que la science se développe de plus en plus, l’homme du Moyen Age cherche encore souvent refuge chez la religion et la magie pour expliquer le monde.

Au fond l’attitude chrétienne face à la folie fait un pas en arrière par rapport à l’Antiquité Gréco-Romaine. Certaines formes de folie sont attribuées à l’action d’un élément spirituel qui de l’extérieur entre dans le corps. Dans le contexte chrétien cet esprit mauvais est le diable même qui prend possession du corps. En d’autres termes, l’insensé est possédé du diable. Cela se fait comme punition de Dieu pour les péchés commis. Etre ensorcelé par contre est une forme de possession qui a été souhaitée explicitement par le possédé. Des signes de possession sont que la personne prononce un flux de paroles dans une langue inconnue et possède une force surhumaine.

La thérapie consiste en l’exorcisme, c’est-à-dire exorciser le diable. La prière et le carême sont des moyens par excellence pour exorciser le diable. On utilise de l’eau bénite et parfois on souffle sur le possédé. L’exorciste doit faire attention à ne pas se laisser induire en erreur par des améliorations seulement apparentes du possédé. Comme attributs on utilise le crucifix ou une relique d’un saint. Ils sont mis sur la tête ou la poitrine du possédé.

L’exorcisme se fait toujours au nom du Christ et seulement un prêtre qui a reçu une ordination spéciale est compétent. Dans l’art chrétien on représentera une exorcisation ou l’exorcisme toujours de la même façon: le démon, ailé ou non, quitte par un signe de l’exorciste le corps du possédé par la bouche.

L’exorcisme fait toujours partie des rites officiels de l’Eglise catholique. Selon le droit canonique il doit y avoir dans chaque province au moins un religieux qui est familiarisé avec le rite. Dans la plupart des évêchés de l'Europe Occidentale on passe pourtant encore rarement à l’exorcisme. Habituellement le prêtre se fait accompagner par un psychologue ou un psychiatre et on trouve les soins médicaux plus adéquats. Pourtant on entend encore parler de temps en temps d’exorcisations, qui ne se terminent pas toujours aussi bien pour le possédé.

 

source;site"museumdrguislain.be"



27/05/2012
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