Le mot "Satan" dans la Bible
Le mot "Satan" dans la Bible
Le passage de 1 Rois 11:14 nous raconte que « Le Seigneur agitait un adversaire (satan en hébreu) contre Salomon, Hadad l'Édomite ». « Dieu agitait un autre adversaire (satan en hébreu)... Rézon... il était un adversaire (satan en hébreu) contre l'Israël. » (1 Rois 11:23,25). Cela ne voulait pas dire que Dieu soulevait une personne surnaturelle ou un ange comme adversaire (ou satan) contre Salomon ; non, ce sont des hommes ordinaires que Dieu agitait contre lui. Matthieu 16:22-23 nous fournit un autre exemple. Pierre avait essayé de dissuader Jésus d'aller à Jérusalem afin de ne pas mourir sur la croix. Jésus se tournait et disait à Pierre : « ...Arrière de moi, satan (contradicteur) ! tu m'es en scandale ; car tes pensées ne sont pas aux choses de Dieu, mais à celles des hommes. » Jésus appelait donc Pierre un satan. Il est bien clair que Jésus ne s'adressait pas à un Ange ou à un monstre lorsqu'il exprimait ces paroles ; c'était à Pierre qu'il s'adressait. Comme le mot "satan" ne veut dire qu'adversaire, n'importe qui peut être appelé ainsi — par exemple, une bonne personne, ou même Dieu. On pourrait dire ainsi que l'Esprit de Dieu est l'adversaire de l'esprit de la chair, et que l'esprit de la chair est l'adversaire de l'Esprit de Dieu. Essentiellement, il n'y a rien de mal dans le mot lui-même. Les connotations vilaines attribuées au mot "satan" viennent en partie de l'imagination fertile de mythomanes, et du fait que notre propre nature pécheresse est notre plus grand adversaire, ou "satan" ; et aussi à notre habitude d'associer le mot au péché. Dieu Lui-même peut être notre adversaire, ou un satan, lorsqu'Il nous éprouve ou essaie de nous ramener dans la bonne voie. Mais le fait que Dieu peut être appelé un "satan" ne veut certainement pas dire qu'Il est Lui-même un pécheur.
Les livres de Samuel et des Chroniques sont des récits parallèles des mêmes incidents, tout comme les 4 récits évangéliques sont des exposés des mêmes événements mais sous des aspects différents. Dans 2 Samuel 24:1 on dit donc ceci : « Le Seigneur... incitait David contre l'Israël » en l'induisant à faire un recensement. Le récit parallèle dans 1 Chroniques 21:1 nous dit que « Satan s'opposait à l'Israël, et provoquait David » à faire le recensement. Dans le premier passage, c'est Dieu qui est le provocateur ; dans l'autre, c'est Satan. Il faut donc conclure ici que Dieu agissait en "satan", ou comme adversaire, contre David. Il faisait de même contre Job en lui emmenant des épreuves ; de sorte que Job disait à Dieu : « Tu es devenu cruel pour moi ; tu t'opposes à moi avec toute la force de ton bras. » (Job 30:21) ; ce que Job disait vraiment est ceci : « Tu agis comme un satan envers moi ». Il est mention aussi dans Job du satan qui se présente devant l'Éternel : « Or, il arriva un jour que les fils de Dieu étant venus se présenter devant l'Éternel, Satan (le contradicteur) vint aussi au milieu d'eux ; Et l'Éternel dit à Satan (au contradicteur) : D'où viens-tu ? Et Satan (le contradicteur) répondit à l'Éternel, et dit : De courir çà et là sur la terre et de m'y promener. » (Job 1:6-7). La notion populaire est que l'expression « fils de Dieu » dans ce passage signifie « les anges » et que ce « satan » serait un des « fils de Dieu » qui s'est rebellé contre à Dieu et rejeté du ciel lors d'une guerre angélique. Cette position est insoutenable pour plusieurs raison :
1. Si Satan est un ange déchu rejeté du ciel dans un abîme sans fin dès le début de l'histoire de la race humaine, comment ce fait-il qu'il se retrouverait dans le Jardin d'Éden sous la forme d'un serpent ? et que fait-il dans la présence de Dieu au début du livre de Job ?
2. Dans la langue hébraïque, le terme pour « fils de Dieu » est « ben ah Elohim » et celui pour « ange » est « malak ». Nous avons ici deux mots différents qui signifie deux différentes choses. À moins que le rédacteur du livre de Job était un ignorant et ne connaissais pas de quoi il parlait, et cela est impensable, il est évident qu'un « fils de Dieu », un « ben ah Elohim » n'est pas un ange, un « malak », autrement le même terme serait utilisé pour les deux, ce qui n'est pas le cas. En donnant le sens original de « contradicteur » au mot satan qui porte aussi le sens de « accusateur » dans le premier chapitre de Job, on comprend mieux l'enjeux de l'histoire qui s'y déroule. Que « les fils de Dieu vinrent se présenter devant l'Éternel » nous indique tout simplement une réunion d'enfants de Dieu tout comme nous voyons dans un culte d'adoration. Le peuple Hébreu se réunissait sous Moïse pour adorer l'Éternel tout comme les vrais chrétiens se réunissent souvent dans un même but. Dans les deux cas on y voit parfois des « accusateurs » qui se donnent de tout cœur à fustiger leurs semblables, et c'est exactement ce qui se produisit ici. On y voit que certains étaient jaloux de la position de Job et se plaignirent à Dieu à cause qu'il le protégeait et le bénissait (Job 1:9-11). Certains diront : « Mais on voit que Satan avait la puissance d'amener des malheurs sur Job ». Il faut vraiment que les gens apprennent à lire attentivement, le « satan » dans Job n'avait aucunement une telle puissance et ont voit clairement que Dieu lui interdit de « porter la main sur lui » (Job 1:12). Le seul qui détient une telle puissance est Dieu lui-même et non pas un ange déchu mythique qui est le fruit d'une imagination débridée d'un grand nombre.
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