EXORCISMES ET POSSESSIONS

Source : Le progrès

120 prêtres spécialisés, venus de tous les diocèses de France, sont actuellement réunis à la maison Saint-Joseph à Francheville

Pour l’opinion publique, la vision de l’exorcisme qui prévaut aujourd’hui, c’est celle du film « L’exorciste » de William Friedkin, sorti en 1973. Les personnes « possédées » sont souvent représentées en train de baver, de hurler ou gesticuler Quand au prêtre, il livre un combat acharné contre le malin.
La réalité est moins romanesque et l’exorcisme est une pratique religieuse qui a pour objectif de chasser le « démon » qui perturbe une personne, par un rituel approprié. L’Église recourt de moins en moins à ces pratiques, mais il existe un prêtre exorciste dans chaque évêché. Néanmoins, la demande d’exorcisme reste très forte, surtout dans les banlieues de nos villes ainsi qu’aux Antilles et à l’île de La Réunion. 
Pour l’Église, et ses théologiens, la véritable possession démoniaque existe. « L’Eglise doit parler du démon. En péchant, l’ange déchu n’a pas perdu tous les pouvoirs qu’il possédait, selon le plan de Dieu, pour gouverner le monde. Il utilise désormais ce pouvoir pour le mal. « L’Evangile de Jean l’appelle le prince de ce monde (Jn 12, 31) et Paul parle de notre combat contre les puissances spirituelles (cf. Ep 6, 10-17) » écrit le cardinal Georges Cottier, lorsqu’il était théologien de la Maison pontificale.

Session de travail
Le prêtre libère une personne grâce à un rituel précis faisant appel à des prières spéciales, à des injonctions verbales, à l’aspersion d’eau bénite.
Depuis hier, 120 prêtres venus de tous les diocèses de France sont réunis lors d’une cession de travail, à la maison Saint-Joseph, à Francheville. Il s’agit d’une session de travail organisé d’une façon régulière et normale. L’occasion pour ces prêtres d’échanger leurs opinions et d’évoquer leurs différentes expériences. Devant la réticence des Églises officielles à prendre en charge les personnes qui se disent « perturbées », ce sont des guérisseurs, des mages, des sorciers, des praticiens de toutes sortes le plus souvent malhonnêtes, qui suppléent à cette carence.