Lutte contre le démon (existence et raison d'être de la tentation et les remèdes)
Lutte contre le démon (existence et raison d'être de la tentation et les remèdes)
EXISTENCE ET RAISON D'ÊTRE DE LA TENTATION DIABOLIQUE.
Nous avons vu comment le démon jaloux du bonheur de nos premiers parents, les incita au péché et ne réussit que trop bien dans ses desseins; aussi le livre de La Sagesse déclare que '' c'est par l'envie du démon que la mort est entrée dans le monde. Depuis lors il n'a cessé de s'attaquer aux descendants d'Adam, de leur tendre des pièges; et, bien que, depuis la venue de Notre Seigneur sur terre et son triomphe sur satan, l'empire de celui-ci soit de beaucoup diminué, il n'en reste pas moins vrai que nous avons lutter non pas seulement contre la chair et le sang, mais encore contre les puissances des ténèbres et les esprits méchants. C'est Saint Paul qui nous l'affirme: ''Nous avons à lutter non seulement contre la chair et le sang, mais contre...les esprits mauvais. Saint Pierre compare le démon à un lion rugissant qui rôde autour de nous et cherche à nous dévorer.
Si la Providence permet ces attaques, c'est en vertut du principe général que Dieu gouverne les âmes non pas seulement directement, mais encore par l'intermédiaire des causes secondes, en laissant aux créatures une certaine liberté d'action. D'ailleurs il nous avertit de nous tenir sur nos gardes, et il envoie ses bon anges, en particulier notre ange gardien, à notre secours pour nous protéger sans parler de l'aide qu'il nous donne par lui-même ou par son Fils. Et profitant de cette aide, nous triomphons du démon nous nous affermissons dans la vertu et aquérons des mérites pour le ciel. Cette admirable conduite de la Providence nous montre mieux quelle importance extrême nous devons attacher notre salut et à notre sanctification, puisque le ciel et l'enfer s'y intéressent, et qu'autour de notre âme, et parfois dans notre âme elle-même, se livrent entre les puissance célestes et infernales de rude combats dont la vie éternelle est l'enjeu. Pour être victorieux, voyons comment procède le démon.
LA TACTIQUE DU DÉMON
Le démon ne peut agir directement sur nos facultés supérieures, l'intélligence et la volonté, Dieu s'étant réservé ce sanctuaire pour lui-même; Dieu seul peut pénétrer au centre de notre âme et mouvoir les ressorts de notre volonté sans nous faire violence.
Mais il peut agir directement sur le corps, les sens extérieurs et sur les sens intérieurs, en particulier l'imagination et la mémoire, comme aussi sur les passions qui résident dans l'appétit sensitif; et par là il agit indirectement sur la volonté qui, par les divers mouvements de la sensibilité est sollicitée à donner son consentement. Toutefois, comme le remarque Saint Thomas, ''elle demeure toujours libre de consentir ou de résister à ces mouvements passionnels.
D'ailleurs, bien que le pouvoir du démon soit très étendu sur les faculté sensibles et sur le corps, ce pouvoir est limité par Dieu qui ne lui permet pas de nous tenter au-dessus de nos forces. Celui donc qui s'appuie sur Dieu avec humilité et confiance est sûr d'être victorieux.
Il ne faut pas croire nous dit S. Thomas que toute les tentations que nous éprouvons sont l'oeuvre du démon: notre concuposcences, activée par des habitudes passées et des imprudences présentes suffit à expliquer un grand nombre. Ce serait téméraire aussi d'affirmer qu'il n'a d'influence sur aucune, contrairement à l'enseignement manifeste de l'Ecriture et de la Tradition; sa jalousie contre les hommes et le désir qu'il a de se les asservir expliquent suffisamment son intervation.
Comment donc reconnaître la tentation diabolique? C'est difficile, puisque notre concupiscence suffit à nous tenter violemment. Toutefois on peut dire que lorsque la tentation est soudaine, violente et d'une longueur démesurée, le démon y a une large part. On peut conjecturer en particulier lorsque la tentation jette un trouble profond et durable dans l'âme, lorsqu'elle suggère le goût des apparentes, surtout quand on se sent fortement incliné à ne rien dire de tout cela à son directeur et se défier de ses supérieur.
REMÈDES CONTRE LA TENTATION DIABOLIQUE
Ces remèdes nous sont indiqués par les saints et en particulier par Saintes Thérèse.
Le premier est une pière humble et confiante pour mettre de notre côté Dieu et ses anges. Si Dieu est avec nous, qui sera contre nous? Qui donc en effet peut être comparé à Dieu. Cette prière doit être humble; car il n'est rien qui mette plus rapidement en fuite l'Ange rebelle qui, s'étant révolté par orgueil, n'a jamais su pratiquer cette vertu: s'humilier devant Dieu, reconnaitre notre impuissance à triompher sans son secours. Il est bon aussi d'invoquer Saint Michel, qui ayant infligé au démon une éclatante défaite, sera heureux de compléter sa victoire en nous et par nous. N'oublions pas de prier la sainte Vierge qui de son pied ne cesse d'écraser la tête du serpent.
Le second moyen c'est l'usage confiant des sacrements et des sacrementaux. La confession, étant un acte d'humilité, met en fuite le démon; l'absolution qui la suit, nous applique les mérites de Jésus-Christ et nous rend invulnérables à ses traits; la sainte communion, en mettant dans notre coeur Celui qui a vaincu Satan, lui inspire une véritable terreur.
Les sacramentaux eux-mêmes, le signe de la croix, ou les prières liturgiques faites avec esprit de foi, en union avec l'Église, sont aussi d'un précieux secours. Sainte Térèse recommande particulièrement l'eau bénite, peut-être parce que c'est humiliant pour le démon de se voir ainsi déjoué par un moyen aussi simple que celui-là.
Aussi le dernier moyen est un mépris souverain du démon. C'est encore Sainte Térèse qui nous le dit: '' C'est très fréquemment que ces maudits tourmentent; mais ils m'inspirent fort peu de crainte; car, je le vois très bien, ils ne peuvent bouger sans la permission de Dieu.... Qu'on le sache bien, toutes les fois que nous les méprisons, ils perdent de leurs force que contre les âmes lâches, qui leur rendent leur pouvoir. Se voir mépriser par des êtres plus faibles est en effet une rude humiliation pour ces esprit.
CONCLUSION
La vie chrétienne est, nous venons de le voir, une lutte, lutte pénible qui, avec des péripéties diverses, ne se termine qu'à la mort, lutte d'une importance capitale, puisque l'enjeu en est la vie éternelle.
source:radiosacrecoeur.cjsc.wix.com
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