l'exorcisme de Marta en Espagne:un cas de possession reconnu par l'Eglise
Les exorcismes en Espagne
Le prêtre José Antonio Fortea, théologien et expert en démonologie, est un des rares curés qui pratiquent des exorcismes en Espagne. Dans Mémoires d’un exorciste, il souligne la nécessité de pratiquer des exorcismes, puisque selon lui le diable est chaque jour plus présent dans nos vies. Au début, on aurait pu compter sur les doigts de la main les cas qu’il examinait, mais après la publication de son premier livre, les appels téléphoniques et les visites ont commencé à pleuvoir. « Chaque jour, trois ou quatre personnes venaient pour chercher ma paroisse, qui était à cette époque un cas unique dans un pays de 40 millions d’habitants », assure-t-il. Une grande partie de ceux qui font le déplacement sont en réalité des personnes malades qui croient être possédées par le démon et qui terminent entre les mains des psychiatres.
Le père Fortea se balade à Jérusalem… | …il semble en proie à de vilains démons
Le Père Fortea explique qu’il entend parfois des grincements troubler la quiétude de sa chambre, et que des frissons parcourent son corps lorsqu’il mentionne le nom de Satan. « J’ai souvent parlé avec le Démon, chaque semaine, mais grâce à Dieu je n’ai pas reçu d’attaques extraordinaires directes. Une fois seulement, la lumière de ma chambre s’est allumée alors que j’étais déjà au fond de mon lit. J’ai clairement entendu le “clic” de l’interrupteur. La seule chose à laquelle j’ai pensé, c’est que si c’était tout ce qu’il pouvait faire contre moi, c’est qu’il ne pouvait pas se permettre grand chose…»
L’exorcisme de Marta et de ses huit démons
Une des cas d’exorcisme les plus retentissants en Espagne a été celui réalisé par le Père Fortea à une jeune fille de 20 ans : Marta (nom fictif). Deux journalistes spécialisés dans la religion étaient présents. Fortea a eu besoin de huit sessions pour expulser les différents démons que Marta avait en elle, excepté le dernier, un dénommé Zabulon, qui refusait d’abandonner sa victime. Un des exorcismes fut enregistré en vidéo et les fragments ont démontré que les voix qui sortaient du corps de la fille n’étaient pas des voix humaines. José Manuel Vidal, un des journalistes témoins de la scène, la décrit comme suit : « En réaction aux psalmodies de l’exorciste, la jeune fille gémit et se contorsionne dans tous les sens. D’un coup, un des gémissements se transforme en un rugissement assourdissant, déchirant et furieux. L’exorciste, tout en l’aspergeant d’eau bénite, place le crucifix sur son ventre et entre ses seins. Elle gigote avec tant de fureur que le crucifix tombe. La mère le ramasse. Deux fois. (…) Le Père Fortea termine l’invocation de Saint-Georges et la fille réagit en criant, en explosant sa colère, ses yeux deviennent complètement blancs, son corps s’arque et elle s’élève du matelas, toute raide. Je n’y crois pas… »
TRADUCTION : PIERRE GUYOT paru dans "cafebabel"
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