Satan aujourd'hui...
Nous avons déjà initié les démarches pour la légalisation de l’Église de Satan en Espagne comme association culturelle. En outre nous prétendons unir nos efforts avec d’autres associations sataniques du pays pour faire front commun contre la campagne de diffamation et de calomnie menée à notre encontre par les médias. En Espagne il existe beaucoup de groupes sataniques, plus ou moins sérieux, qui travaillent isolés et dans la plus absolue clandestinité. Mon intention est d’organiser une sorte de Congrès Satanique dans une ville espagnole, avec des représentants de toutes ces loges sataniques, pour nous connaître et bien sûr dans le cadre de la légalité, faire l’union des forces pour nous appuyer mutuellement ».
Ces déclarations sont de José M.C (« M »), licencié en criminologie, fonctionnaire du Ministère espagnol de la Justice, et dernier président en titre de l’Église de Satan en Espagne.
Manuel Carballal (3) a réussi à rencontrer M dans une cafétéria du centre de la capitale catalane. Il raconte: «nous ne nous sommes pas trouvés en face d’un type à la pilosité abondante, vêtu rigoureusement de noir, ni avec des croix tête en bas ou des pentagrammes sataniques. Au contraire, M, est un homme corpulent dans la trentaine, qui porte un élégant quoique discret ensemble de sport de la marque Lacoste. D’aspect agréable, et avec des yeux d’un bleu intense, petits et intelligents, personne ne supposerait que derrière ce Catalan se cache l’un des satanistes parmi les plus important d’Espagne, peut-être même le plus important».
« Je proviens d’une famille extrêmement catholique, et dans mon cas mes lectures qui furent Nietzsche, Feuerbach, ou l’existentialisme, m’ont éloigné du christianisme. Durant une époque de ma vie j’ai été lié à l’ésotérisme islamique par mon intérêt envers des textes de René Guénon et Rudolf von Sebottendorf. Plus tard je me suis intéressé à l’étude du Diable ou Satan comme archétype culturel, et peu à peu j’en suis arrivé à découvrir le « Chemin de la Main Gauche » qui, dans toutes les traditions initiatiques se trouve présenté sous une forme ou une autre. En Satan j’ai trouvé un symbole avec qui je pouvais m’identifier, plus qu’un personnage réel dans un sens anthropomorphique, c’est un symbole de rébellion, d’individualisme ».
Manuel Carballal raconte que M, avant d’arriver à l’Église de Satan, a appartenu durant plusieurs années à d’autres loges sataniques et lucifériennes. Après avoir fait partie pendant un an et demi au Temple de Set, une secte satanique nord-américaine, il l’a abandonné en découvrant une présence massive de militaires et d’agents de renseignement.
« Le Temple de Set est une organisation intéressante, dit M, bien qu’elle tombe dans quelques unes des erreurs du christianisme en adoptant un système hiérarchique extrêmement rigide. Cela m’a beaucoup surpris de découvrir, en outre, que les dirigeants du Temple de Set étaient liés d’une façon ou d’une autre aux forces armées des Etats-Unis et en particulier qu’ils appartenaient au Ministère de la Défense et aux Services de Renseignements nord-américains ».
Michael Aquino lui-même est lieutenant-colonel de l’armée de terre (4) et avait travaillé pour le Service Secret durant presque toute sa vie militaire, et cette présence importante de militaires à la tête du Temple de Set m’est apparu suspect.
Selon le président de l’Église de Satan, « en Espagne aussi, il y a en abondance des fonctionnaires de la Défense ou de la Justice, à l’intérieur des loges sataniques, quoique dans une moindre mesure; il est certain qu’il y a des policiers ou des fonctionnaires de la Défense rattachés à différentes sociétés sataniques espagnoles. Et il est certain aussi que je me suis trouvé dans l’Église de Satan avec quelques anciens connus des milieux néofascistes que j’avais fréquentés il y a des années. Il existe un point de rencontre entre le satanisme et le fascisme, mais absolument pas avec l’extrême droite à colorations classiques type « Fuerza Nueva » (5). Il s’agit de courants minoritaires à l’intérieur des fascismes historiques représentés par des auteurs comme Otto Rahn, Miguel Serranot,Rudolf Von Sebottendorf ou Julius Evola, plus que dans la ligne classique des Blaspiñaristes (6). De son côté l’Église de Satan est une organisation élitiste qui préconise une attitude de vie rebelle et contestataire face au Système. Dans ce sens oui, il y a une coïncidence. Et par rapport aux militaires ou policiers espagnols, ceux qui se trouvent liés aux groupes sataniques le sont uniquement par intérêt et une affinité personnelle avec nos idées et par conséquent cela ne signifie pas une interférence de l’État dans nos organisations ».
José M. C. est venu combler un vide du satanisme espagnol, depuis la fin des années 80 : Clara Tahoces (7) et Manuel Carballal, ont localisé et identifié le fondateur de l’Église de Satan en Espagne, Julián M.S, un diplomate, licencié en Droit, Sciences Politiques et Sociologie, de Madrid. Il a connu l’Église de Satan quand il accomplissait ses fonctions de diplomate à San Francisco, au milieu des années 70. À son retour en retour en Espagne, il s’est fait le représentant de cette secte satanique dans notre pays. Cependant peu après son identification, il a quitté sa charge au sein de l’Église de Satan en Espagne, et durant des années elle est restée vacante, de sorte de beaucoup aspiraient à la fonction de Pape Noir, se l’appropriant d’une façon indue.
« Depuis lors, - poursuit M, le satanisme espagnol a beaucoup évolué. Se sont fondés et dispersés de nombreux grottos (8), des loges et sectes sataniques et lucifériennes de tout type. Comme celle de la prêtresse satanique Raquel Joana Hernández, qui se base sur l’idéologie d’Anton Szandor Lavey (fondateur de l’Église de Satan), et son œuvre la plus importante, La Bible satanique. Cependant ces sectes sataniques locales comme celle dirigée par Raquel Joana, n’avaient pas le soutien officiel de Lavey.
[…] L’article se poursuit avec des informations sur d’autres groupes sataniques qui ne se veulent pas forcément aussi respectables ici et là.
source:site : "benoit-et-moi.fr"
A découvrir aussi
- L'Exorcistat dans l'Eglise de Dieu
- Comment fait-on pour contacter un prêtre exorciste?
- suite...exorcisme de 1982